© Reuters

Primaire USA : Ron Paul, héros des jeunes et du Web

Le New Hampshire, où se tient une primaire républicaine ce mardi, illustre la popularité constante de Ron Paul auprès des électeurs jeunes et connectés.

« Ron Paul, tu es mon héros! », « Ron Paul, on t’aime! » Dans le New Hampshire, où la primaire a lieu ce mardi, les cris et les pancartes trahissent l’attirance des électeurs pour le libertarien de 76 ans, en lice pour l’investiture républicaine. Et surtout des électeurs jeunes, fans du « Docteur No » qui recrute aussi ses plus fervents admirateurs sur Internet.

En meeting dans cet État réputé modéré, le plus vieux des candidats républicains à l’élection présidentielle américaine décline ses positions économiques radicales, son opposition à la Réserve fédérale, au ministère de l’Éducation, à l’intervention des troupes américaines à l’étranger. Il parle défense de la Constitution et des libertés. Il évite un peu les sujets qui fâchent aussi, comme ses propos racistes passés, exhumés par ses concurrents républicains.

Les autres candidats, dit-il, « sont tous pour le statu-quo ». « Le pays attend quelque chose de complètement différent ». Différent… mais difficile à définir. Le magazine Mother Jones a essayé au moyen d’un diagramme pour décrypter « Ron Paul, un mystère enveloppé dans une énigme déguisée en libertarien ». Tout un programme.

Mais son discours, précurseur du Tea Party depuis les années 1980, plaît! Les sondages le placent globalement en deuxième position dans l’État, derrière Mitt Romney. Les salles où il s’exprime sont régulièrement bondées, les applaudissements nourris et enthousiastes. « Révolution » répondent les participants. « C’est le seul qui dit la vérité », explique une fan trentenaire. « C’est le premier candidat qui m’excite, il attire des gens de différents horizons politiques, il est anti-establishment et il respecte nos troupes », renchérit un supporter de Chicago interrogé par l’AFP.

Des légions pro-Paul sur le Web
Il enthousiasme ses admirateurs dans les salles… mais aussi sur le Web. Outre son financement assuré, sa santé qu’il assure excellente et une bonne organisation de terrain, il jouit en effet d’un réseau sans équivalent parmi les candidats républicains. Facebook vote pour lui… Les fans de sa page sur ce réseau social sont parmi les plus actifs et interagissent entre eux. Sur Twitter, ses presque 173 000 followers n’ont pas à rougir de la comparaison avec les 239 000 internautes qui suivent Mitt Romney. Les gamers l’apprécient aussi, qui lui ont « offert » une vidéo (qui pique les yeux) en 2007.

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.



Ses supporters, gamers ou pas, sont aux avant-postes pour défendre leur champion, délaissé par les médias traditionnels, selon eux. Littéralement, Ron Paul est phénomène viral. Un comble pour un médecin.

Marie Simon, L’Express.fr

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire