Saint-Étienne-du-Rouvray © AFP

Prêtre assassiné: le cousin de l’un des tueurs mis en examen et écroué

Le cousin d’Abdel Malik Petitjean, l’un des deux auteurs de l’attaque djihadiste de Saint-Etienne-du-Rouvray, a été mis en examen (inculpé) dimanche et écroué, a annoncé le parquet de Paris.

Farid K., 30 ans, originaire de Nancy, « avait parfaitement connaissance, si ce n’est du lieu et du jour précis, de l’imminence d’un projet d’action violente de son cousin », avait indiqué le parquet plus tôt dans la journée.

Il est mis en examen (inculpé) pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste criminelle » dans le cadre de l’information judiciaire ouverte ce dimanche par le parquet de Paris.

« L’exploitation de son téléphone et de son ordinateur a révélé qu’il en savait bien plus que ce qu’il a voulu dire aux enquêteurs », a expliqué à l’AFP une source proche du dossier.

En revanche, la garde à vue d’un réfugié syrien, dont la photocopie du passeport avait été retrouvée au domicile du second auteur de l’attentat, Adel Kermiche, a été levée.

Dans le cadre d’une enquête distincte sur une filière de candidats au djihad, un homme, qui avait tenté de rejoindre la Syrie en juin avec Abdel Malik Petitjean, a également été mis en examen (inculpé) dimanche et écroué.

Jean-Philippe J., 20 ans, fiché « S », s’était rendu le 10 juin en Turquie avec le djihadiste, mais il avait été refoulé du pays le lendemain. Petitjean, qui n’était pas à l’époque signalé pour radicalisation, était aussi rentré en France.

Jean-Philippe J. « a sollicité un débat différé devant le juge des libertés et de la détention et, dans l’attente, a été incarcéré provisoirement », a précisé le parquet de Paris.

Cinq jours après la prise d’otages au cours de laquelle le prêtre Jacques Hamel, 85 ans, a été assassiné, l’enquête a aussi mis en lumière les liens très récents entre les deux tueurs.

Kermiche et Petitjean, 19 ans tous les deux, qui vivaient à 700 kilomètres de distance, sont entrés en contact quelques jours seulement avant la prise d’otages via la messagerie chiffrée Telegram.

Cette application est régulièrement pointée du doigt par les autorités comme l’un des moyens de communication préféré des djihadistes du groupe EI, qui a revendiqué cet attentat.

Kermiche avait décrit sur Telegram par avance le mode opératoire de l’attaque, mentionnant « un couteau » et « une église » et Petijean avait posté une vidéo sur ce réseau social, faisant état d’un projet d’action violente contre la France.

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