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Présidentielle égyptienne : les militaires entravent la portée du scrutin

Une fois les bureaux de vote fermés, le Conseil suprême des forces armées a ordonné la dissolution de la Chambre des députés, dominée par les Frères musulmans, rendant ainsi le pays très difficile à gouverner.

Tout ça pour ça… Le verrouillage préventif orchestré par la junte aux manettes du pays depuis la chute de Hosni Moubarak amoindrit la portée d’un scrutin présidentiel que les deux finalistes, l’islamiste Mohamed Morsi et le dernier Premier ministre du régime déchu Ahmed Chafik, prétendaient le 18 juin avoir emporté.

La veille, tandis que fermaient les bureaux de vote, le Conseil suprême des forces armées s’était arrogé l’exercice du pouvoir législatif ; après avoir ordonné la dissolution de la Chambre des députés, dominée par les Frères musulmans.

L’élu héritera d’une insoluble équation : comment gouverner sans Parlement ni Constitution, avec des prérogatives floues et sous l’étroite surveillance des généraux? Et comment contenir la colère de révolutionnaires floués ?

« L’armée remet le pouvoir à l’armée », titrait le quotidien Al-Masry Al-Youm. Bien vu.

Le Vif.be, avec L’Express.fr

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