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Près de 5.000 migrants recensés dans la « Jungle » de Calais, selon deux associations

Près de 5.000 migrants subsistent dans la « Jungle » de Calais, dans le nord de la France, ont affirmé mardi deux associations française et britannique sur la base d’un recensement qu’elles ont réalisé après le démantèlement en mars d’une partie du camp.

Cette estimation, beaucoup plus élevée que celle des autorités, a été qualifiée de « fantaisiste » par le ministre français de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve. « Ces chiffres sont faux », a-t-il assuré, en disant souhaiter que « sur ce sujet, les manipulations s’arrêtent ».

Les autorités locales avaient auparavant indiqué avoir recensé le 21 mars 3.500 migrants dans le plus grand bidonville de France.

D’après le recensement des 14 bénévoles de l’Auberge des migrants et de Help Refugees UK, effectué entre le 29 mars et le 5 avril, 4.946 personnes sont à présent concentrées dans la « Jungle ».

Selon les deux associations, les deux tiers sont installés dans la partie nord du camp, les autres se répartissant dans des hébergements de centres d’accueil.

« Cette concentration des gens qui ont déménagé de la partie sud au nord du camp est significative de la politique des autorités: le démantèlement n’était qu’un coup dans l’eau », a déclaré le président de l’Auberge des migrants, Christian Salomé.

Le démantèlement de la partie sud de la « Jungle », engagé fin février par les autorités françaises, s’est achevé le 16 mars après deux semaines et demi de travaux.

Le gouvernement n’a pas encore fait connaître ses intentions concernant la partie nord du bidonville. Les autorités locales ont affirmé à plusieurs reprises vouloir limiter sa capacité à 2.000 personnes, uniquement dans les hébergements en dur de deux centres d’accueil.

La « Jungle » de Calais est un point de fixation pour des milliers de migrants, surtout syriens, afghans ou soudanais, qui rêvent de rejoindre la Grande-Bretagne.

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