Le porte-avions Charles de Gaulle. © Belga

Premières missions en Irak et Syrie à partir du porte-avions Charles de Gaulle

Le Vif

Des chasseurs français ont décollé lundi du porte-avions français Charles de Gaulle, en Méditerranée orientale, pour des missions au-dessus des zones contrôlées par le groupe Etat islamique (EI) en Irak et Syrie, selon des sources militaires.

Aucune information n’a été dans l’immédiat fournie sur la nature de cet engagement – surveillance et/ou bombardements -, qui intervient dix jours après les attentats de Paris (130 morts), revendiqués par le groupe jihadiste Etat islamique.

« Nous allons intensifier nos frappes, nous allons choisir des cibles qui feront le plus de dégâts possibles à cette armée terroriste », avait déclaré dans la matinée le président français François Hollande.

Des Rafale armés de bombes ont été catapultés dans la matinée du pont d’envol du Charles de Gaulle, dans un rugissement de moteurs, a constaté une journaliste de l’AFP.

Au signal du chef de piste, ils sont passés en 2,5 secondes de 0 à 250 km/h, propulsés par un mégapiston, avant de prendre leur envol sur 75 mètres, là où il leur en faudrait plus de 1.600 à terre.

Les 26 chasseurs embarqués triplent la capacité de frappes française dans la région, en s’ajoutant aux 12 appareils stationnés aux Emirats arabes unis et en Jordanie (respectivement six Rafale et six Mirage 2000).

Selon une source militaire française, les chasseurs du Charles de Gaulle – Rafale et Super Etendard – devraient rester hors de portée des défenses antiaériennes syriennes en passant par la Turquie au nord ou par la Jordanie au sud.

Côté aérien, la coordination pour éviter tout incident avec les Russes, présents militairement dans le nord-ouest de la Syrie, passe par le quartier-général de la coalition conduite par les Etats-Unis au Qatar.

Côté maritime, les états-majors français et russe ont commencé en fin de semaine dernière à échanger des informations, le porte-avions intervenant dans une zone où la flotte russe est très présente, au large de la Syrie.

Après l’explosion récente d’un avion de ligne russe, revendiqué par l’EI, le président russe avait ordonné à ses chasseurs de bombarder l’organisation en Syrie et à sa Marine de travailler avec les Français comme « avec des alliés ».

Après sa mission en Méditerranée, à l’échéance non communiquée à ce jour, le Charles de Gaulle poursuivra sa route vers le Golfe où il doit relever un porte-avions américain.

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