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Poutine: les hackers peuvent être « n’importe où »

Les hackers qui selon les services de renseignement des Etats-Unis auraient influencé l’élection présidentielle américaine pouvaient se trouver « n’importe où », a déclaré le président russe Vladimir Poutine dans une interview diffusée en partie vendredi.

« Des hackers peuvent se trouver n’importe où. Ils peuvent être en Russie, en Asie… même en Amérique, en Amérique latine », a déclaré M. Poutine dans cette interview à la chaîne de télévision américaine NBC. L’interview doit être diffusée intégralement dimanche et des extraits en ont été rendus publics vendredi.

« D’ailleurs cela peut même être des hackers se trouvant aux Etats-Unis qui ont très habilement et très professionnellement fait porter la responsabilité, comme nous le disons, sur la Russie », a poursuivi M. Poutine.

« En raison de certains calculs c’était utile pour eux de publier certaines informations, alors ils les ont publiées, en citant la Russie. Pouvez-vous imaginer quelque chose de ce genre ? Moi je le peux », a déclaré le président russe.

Pendant la campagne électorale américaine de 2016, des documents relatifs à la campagne de la démocrate Hillary Clinton, l’adversaire du républicain Donald Trump, ont été piratés par des inconnus et rendus ensuite publics par WikiLeaks, la plate-forme de publication de documents secrets fondée par Julian Assange.

Les services de renseignement américains ont accusé M. Poutine d’avoir ordonné le piratage de la campagne démocrate pour favoriser l’élection de M. Trump, lequel avait annoncé son intention d’améliorer s’il était élu les relations entre Washington et la Russie.

Mais aucune preuve d’une telle ingérence russe dans l’élection n’a été produite, et la Russie a toujours rejeté ces accusations américaines d’ingérence.

M. Poutine l’a encore répété vendredi au cours du Forum économique international de Saint-Pétersbourg. « Il n’y a rien de concret, il n’y a que des suppositions et des conclusions fondées sur ces suppositions. C’est tout. Quand il y aura quelque chose de concret, nous en discuterons », a-t-il dit.

« Ces bavardages inutiles et nocifs doivent cesser », a lancé le président russe. « C’est un transfert des bisbilles de politique intérieure américaine sur la scène internationale », a-t-il dit. « Cela affecte les relations internationales, l’économie mondiale, les questions de sécurité et la lutte contre le terrorisme ».

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