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Poutine demande une « large coalition » contre les djihadistes

Le président russe Vladimir Poutine a demandé lundi devant l’ONU la création d’une « large coalition anti-terroriste » pour lutter contre les djihadistes en Syrie et en Irak. Il également estimé que « refuser de coopérer avec le régime syrien serait une énorme erreur ».

Cette « large coalition anti-terroriste » serait « semblable à celle contre Hitler » au cours de la Seconde guerre mondiale et les pays arabes « y joueraient un rôle clé », a-t-il ajouté à la tribune. « Ce serait une énorme erreur de ne pas coopérer avec ceux qui combattent frontalement le terrorisme. Il est temps de reconnaître qu’à part le président Assad et les milices kurdes, personne ne combat réellement l’Etat islamique et d’autres organisations terroristes en Syrie », a ajouté M. Poutine.

« Nous proposons de discuter d’une résolution sur la coordination de toutes les forces opposées à l’Etat Islamique », a indiqué M. Poutine. « Avant toute chose, je pense qu’il est important de rétablir les structures étatiques en Libye, soutenir le nouveau gouvernement irakien et fournir un soutien complet au gouvernement légitime de Syrie », a-t-il affirmé. « Certes, les réfugiés ont besoin de soutien. Mais le problème peut être résolu par la reconstruction du pouvoir d’Etat là, d’où ils fuient. »

Le président russe a également abordé la question des sanctions économiques: « des sanctions unilatérales sont contraires aux principes de l’ONU ».

« Les membres (de l’ONU) travailleront ensemble pour le renforcement de l’ONU, ensemble nous pourrons créer un monde stable et sûr », a conclu le président russe devant les 193 pays membres de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York.

Une transition politique passe par le départ d’Assad

Le président français François Hollande a déclaré lundi à l’ONU qu’une transition politique en Syrie passait par le départ de Bachar al-Assad, jugeant que « nul ne peut imaginer une solution politique » avec le président syrien.

« Nous devons tout faire pour qu’une transition politique puisse être trouvée en Syrie, cette transition passe par le départ de Bachar al-Assad. Rien n’a changé », a-t-il dit lors d’une rencontre avec des journalistes, avant son discours devant l’Assemblée générale des Nations unies. « La Russie et l’Iran ont dit qu’ils voulaient être associés à la solution (…). C’est avec ces pays qu’il faut donc travailler pour leur dire que la solution à la transition, doit passer sans Bachar al-Assad ».

M. Hollande a dénoncé « l’illusion » du président syrien, voulant « faire croire que si on est contre Daech (acronyme arabe du groupe djihadiste Etat islamique, ndlr), on est pour Bachar al-Assad. Non! « , a déclaré le président français.

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