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Poutine demande à l’Ukraine de rappeler « immédiatement » ses troupes

Le Vif

Le président russe Vladimir Poutine a ordonné lundi le retrait des troupes qui effectuaient des manoeuvres près de la frontière ukrainienne et appelé Kiev à retirer « immédiatement » les siennes de l’est de l’Ukraine, a annoncé le Kremlin.

« Vladimir Poutine a donné l’ordre au ministre de la Défense de rappeler les troupes dans leurs garnisons (…) en raison de l’achèvement des exercices qui avaient nécessité leur déplacement dans les régions de Rostov, Belgorod et Briansk », voisines de l’Ukraine, a indiqué le Kremlin, cité par les agences.

En Ukraine, « la Russie appelle à mettre fin immédiatement à l’opération répressive et aux violences, ainsi qu’au retrait des troupes et au règlement de tous les problèmes existants par des moyens exclusivement pacifiques », a également déclaré le Kremlin, selon l’agence publique Ria-Novosti, en référence à l’opération « anti-terroriste » lancée le 13 avril par l’armée ukrainienne.

Selon l’ONU, près de 130 personnes – soldats, séparatistes et civils – ont été tuées dans les violences au cours de l’opération.

« Le président Vladimir Poutine se félicite des premiers contacts entre Kiev et les partisans de la fédéralisation (de l’Ukraine, NDLR), qui visent à établir un dialogue direct auquel doivent participer toutes les parties concernées », a indiqué le Kremlin.

Après une première table ronde mercredi à Kiev, qui n’a débouché sur aucune avancée, les principaux ministres du gouvernement, deux ex-présidents ukrainiens, des parlementaires et des dignitaires religieux se sont rencontrés samedi à Kharkiv (est). Pas plus que la première fois, les insurgés séparatistes, qualifiés de « terroristes » par Kiev, n’étaient représentés, et le Premier ministre ukrainien, Arseni Iatseniouk, a rejeté le même jour l’idée de fédéralisme.

Aucune preuve d’un retrait des troupes russes de la frontière ukrainienne

L’Otan n’a encore perçu aucune preuve du retrait des troupes russes massées depuis des semaines près de la frontière ukrainienne, en dépit des déclarations faites par le président russe Vladimir Poutine, a affirmé lundi à Bruxelles le secrétaire général de l’Alliance atlantique, Anders Fogh Rasmussen.

« Malheureusement, je dois dire que nous n’avons vu aucune preuve du tout » d’un tel retrait, a-t-il affirmé au cours d’une conférence de presse. « C’est la troisième déclaration de Poutine, mais nous n’avons toujours pas vu de retrait », a ajouté M. Rasmussen.

« Je le regrette, car ce serait le signe d’une désescalade et si un jour nous voyons les signes d’un retrait, je serai le premier à m’en réjouir », a poursuivi le secrétaire général.

Les régions séparatistes de Lougansk et de Donetsk, dans l’est de l’Ukraine, sont toujours le théâtre d’affrontements sporadiques entre insurgés armés et soldats ukrainiens.

M. Rasmussen a par ailleurs une nouvelle fois appelé la Russie à « jouer un rôle plus constructif » en « cessant de soutenir ces groupes armés ».

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