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Poutine cherche des « amis » plutôt que la confrontation

Le Vif

La Russie ne cherche pas la confrontation, mais des « amis » même si elle entend bien s’assurer que ses intérêts nationaux soient respectés, a affirmé jeudi le président Vladimir Poutine lors de son discours annuel devant le Parlement.

« Nous ne voulons de confrontation avec personne, nous n’en avons pas besoin. (…) Contrairement à certains de nos collègues étrangers, qui voient en la Russie un adversaire, nous ne cherchons pas et n’avons jamais cherché des ennemis », a déclaré M. Poutine selon des propos retransmis à la télévision. « Nous avons besoin d’amis. Mais nous n’admettrons pas que nos intérêts soient violés ou négligés. Nous voulons et allons décider de notre destin par nous même », a-t-il ajouté. L’annexion de la Crimée par Moscou en mars 2014, le déclenchement du conflit dans l’Ukraine orientale et l’intervention russe en Syrie ont conduit à la pire dégradation des relations entre la Russie et les Occidentaux depuis la fin de la Guerre froide en 1991. Le président russe a de nouveau affirmé être prêt à travailler avec l’équipe du nouveau président américain Donald Trump dès son arrivée à la Maison blanche en janvier. « Il est important de normaliser et de commencer à développer nos relations bilatérales sur une base d’égalité et de bénéfices mutuels », a-t-il déclaré. M. Poutine a également appelé les Russes à tirer les leçons de leur douloureux passé – et notamment de la Révolution bolchévique de 1917 dont la Russie fêtera l’année prochaine le centenaire – en assurant l’unité et la stabilité du pays. « Nous avons besoin de tirer les leçons de l’Histoire pour nous réconcilier, pour renforcer une entente sociale et politique que nous avons à peine trouvé », a-t-il affirmé devant les députés, sénateurs et membres du gouvernement réunis au Grand Palais du Kremlin.

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