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Pourquoi il ne fait pas bon être météorologue en Corée du Nord

Le Vif

Pour Kim Jong-Un, il y a toujours un responsable. Même pour le mauvais temps.

Le leader nord-coréen a virulemment dénoncé les prévisions « inexactes » des services météorologiques de son pays. Il vient de les prier de manière musclée d’améliorer « fondamentalement » leur travail. C’est extrêmement rare que le leader critique ouvertement l’un de ses organismes gouvernementaux.

Si Kim s’inquiète subitement de la météo de son pays, c’est qu’il pense que cela a un impact sur l’économie. À demi-mot il aurait accusé les météorologistes d’être à l’origine des sécheresses qui frappent le pays. Pour lui, il est urgent de moderniser les infrastructures météorologiques, car celles-ci ont une influence directe sur « l’économie dans sa globalité ».

Mais des outils météorologiques plus modernes devraient aussi permettre de protéger le peuple et les infrastructures du pays face aux nombreuses catastrophes naturelles qui frappent le pays. La Corée du Nord doit effectivement régulièrement faire face à des pénuries alimentaires. En mai, les médias étatiques avaient fait mention de la pire sécheresse depuis 30 ans, menaçant des milliers d’hectares de cultures vivrières.

Selon les Nations Unies, près des deux tiers des 24 millions des Nord-Coréens doivent faire face à un manque chronique de nourriture. Une situation de famine latente qui est encore renforcée par des inondations, des périodes de sècheresse et surtout une mauvaise gestion des stocks . Ce n’est, hélas, pas une première puisqu’au milieu des années 1990 une famine avait déjà fait des centaines de milliers de morts dans le pays.

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