Pour se faire entendre, les Espagnols écrivent sur les billets

Stagiaire Le Vif

On le sait, la crise économique a fait des ravages en Grèce, Italie ou encore en Espagne. À tel point que, à travers différents pays, les gens révoltés ont trouvé un moyen de faire passer leurs messages…

C’est en Espagne que le mouvement a pris forme. Il y a quelques mois, aux alentours du mois de mai 2012. Un groupe est alors créé sur Facebook, avec pour nom : « Muestra tu indignacion en los billetes ». Un groupe, comme il en existe beaucoup sur le réseau social, mais qui a tout de même réussi à attirer près de 20.000 personnes. Par la suite, on a vu le même mouvement naître dans des pays tels que la France ou l’Iran.

Le principe est aussi simple que le motif. Puisque l’argent passe autant dans les mains des pauvres que dans celles des riches, des politiciens ou des banquiers, il s’agit là d’un canal de communication certes totalement aléatoire car on ne sait pas où va se retrouver notre billet, mais malgré tout très puissant. Dès lors, le groupe propose à ses adhérents d’écrire un message d’indignation sur un billet avant qu’il ne soit remis en circulation.

Au départ, nombreux furent les espagnols réticents, n’ayant pas voulu prendre le risque de se voir refuser son billet lors d’un achat. Mais le groupe a vite rassuré ses adeptes en leur prouvant que même un billet légèrement dégradé ou mutilé était accepté. En effet, la législation de l’Union Européenne est très claire sur les conditions pour maintenir un billet en circulation, ou le retirer.

Le mouvement est toujours d’actualité, aujourd’hui plus qu’hier. Le but avoué de cette action est de montrer aux politiciens, qu’ils disent déconnectés de la réalité, le ras-le-bol général et la dépression qui règne dans le pays.

Ci-dessus, vous trouverez quelques exemples de ces billets de banques « mutilés ». Une initiative qui paraissait anodine et qui prend petit à petit de l’ampleur.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire