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Pour Georges Vandenbeusch, Boko Haram n’a de compassion « pour personne »

Le Vif

Le prêtre, libéré après un mois et demi aux mains de la secte islamiste Boko Haram au Cameroun, a évoqué ses conditions de détention et ses ravisseur. Il a nié avoir soigné un des membres du groupe.

Quelques heures après sa libération, le père Georges Vandenbeusch était de retour en France mercredi. Sur le plateau du JT de France 2, il a exprimé sa reconnaissance envers les personnes qui l’ont soutenu. Il est également revenu sur ses ravisseurs et ses conditions de détention.

Enlevé le 14 novembre au Cameroun, le prêtre français a passé un mois et demi avec des membres de la secte Boko Haram, qui avait revendiqué le rapt. Après la libération, Boko Haram a déclaré qu’il s’agissait d’un acte de compassion, parce que Georges Vandenbeusch a soigné un des leurs. Ce que le religieux a réfuté: « Je ne suis ni infirmier ni médecin. S’ils m’avaient amené quelqu’un à soigner avec une hémorragie, j’aurais fait ce que je pouvais, mais ils ne l’ont pas fait. Et ils ne m’ont pas libéré par compassion. Ils n’ont pas de compassion, pour personne. Ils travaillent pour eux. »

« J’ai toujours eu la conviction que j’allais m’en sortir »

Soulagé et heureux, Georges Vandenbeusch a expliqué comment l’ennui l’a gagné au cours de ces semaines de détention: « personne à qui parler, rien à lire, rien à faire, pas de radio à entendre. Une bâche de deux mètres sur trois, sur laquelle je tournais en rond. J’ai eu un bout de papier pour écrire à un moment deux trois petites choses, c’est tout. »

« J’ai toujours eu la conviction que j’allais m’en sortir » a précisé le prêtre, que ses ravisseurs n’ont apparemment pas menacé. Il a également tenu à écarter les motivations religieuses que l’on a pu donner à la secte islamiste: « Une chose est sûre, ce n’est pas un prêtre qu’ils sont venus chercher, ni un chrétien, c’est un occidental. Ils ne savaient même pas que j’étais français ».

Enfin, il a écarté l’hypothèse de rejoindre la paroisse où il officiait depuis septembre 2011, dans le diocèse de Maroua-Mokola au Cameroun: « Je ne vais pas mettre la vie d’autres personnes en danger, je ne vais pas jouer avec ça » a expliqué Georges Vandenbeusch.

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