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Pour contrer les « fake news », il faut améliorer la visibilité des infos fiables

La diffusion de « fake news » pose-t-elle un problème pour la démocratie en Europe? Huit Européens sur dix pensent que oui, selon un sondage publié lundi par la Commission européenne. Un groupe d’experts européens désignés par l’exécutif européen avance d’ailleurs une série de recommandations pour lutter contre la désinformation et améliorer la diffusion d’informations fiables en ligne.

Même si le mot « fake news » est aujourd’hui à la mode, il convient plutôt, selon ces experts, de parler de « désinformation », une action consistant à diffuser des informations erronées, non précises ou trompeuses par appât du gain ou dans une volonté de nuire.

Face à ce défi, il convient, selon ce groupe composé de journalistes, d’académiques et de spécialistes des médiaux sociaux et traditionnels, d’éviter à tout prix la censure, au profit d’une autorégulation. L’idée qu’ils avancent serait de demander à toutes les plateformes et réseaux sociaux de souscrire à un code reprenant dix principes.

En collaboration avec les médias d’information ils pourraient ainsi améliorer la visibilité d’informations fiables, ou informer leurs visiteurs sur les algorithmes qu’ils utilisent pour sélectionner les infos.

Ces mesures sont particulièrement importantes en périodes électorales, souligne le groupe d’experts.

Selon le sondage opéré, 83% des 26.000 sondés voient en effet les fake news comme un problème pour la démocratie (75% en Belgique). Pour le public, les médias traditionnels restent les sources d’information les plus fiables: 70% des Européens font ainsi confiance aux infos diffusées par les radios (80% en Belgique), contre 66% pour la télévision (76% chez nous) et 63% pour la presse écrite (71% en Belgique).

Sur internet, la confiance chute drastiquement. Seuls 47% des Européens (et 52% des Belges) croient les infos diffusées sur les sites internet des journaux et magazines. Mais ce sont surtout les informations diffusées sur les réseaux sociaux qui génèrent la plus grande défiance: seuls 26% des Européens leur prêtent crédit, contre 35% des Belges.

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