© EPA

Possible exécution de Sakineh: mobilisation à Bruxelles

Le Comité international contre la Lapidation annonce que cette Iranienne pourrait être exécutée ce mercredi.

Les avocats de Sakineh Mohammadi-Ashtiani n’ont jamais cru à la suspension de l’exécution de leur cliente par lapidation, annoncée par les autorités iraniennes en septembre dernier. D’après le Comité international contre la Lapidation, cette exécution serait même programmée pour ce mercredi.

Sakineh Mohammadi-Ashtiani, mère de famille de 43 ans, a été condamnée en 2006 à 10 ans de prison pour participation au meurtre de son mari avec l’un de ses amants, et à la lapidation à mort pour plusieurs adultères, selon les autorités iraniennes.

Son cas a suscité une vague de contestation internationale. Une nouvelle manifestation de soutien est d’ailleurs prévue ce mardi à 14h, devant l’ambassade d’Iran à Paris, ainsi qu’à Bruxelles, devant le Parlement européen.

Le Comité international contre la Lapidation ajoute dans son communiqué que le fils de Sakineh, Sajjad Ghaderzadeh, l’avocat de cette dernière, Houtan Kian, ainsi que deux journalistes allemands, arrêtés en octobre, sont toujours retenus par Téhéran.

Mobilisation à Bruxelles contre une possible exécution de Sakineh

Plusieurs dizaines d’opposants à la possible exécution de l’Iranienne Sakineh Mohammadi-Ashtiani se sont réunis mardi soir à proximité du parlement européen à Bruxelles, alors que la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton soulignait que l’Union était « très préoccupée » par le cas de cette femme iranienne. Ashton rappelle que l’Iran a assuré que Mme Ashtiani ne serait pas exécutée par lapidation pour sa condamnation pour adultère, mais qu’une exécution par pendaison pour complicité dans le meurtre de son mari n’était pas davantage « acceptable ».

Catherine Ashton craint que la condamnée n’ait pas eu droit à un procès équitable, au vu notamment des arrestations de son avocat et de son fils qui avait fait campagne pour sa libération. Elle réitère ses appels à ne pas appliquer de peine de mort et à commuer la condamnation. Plusieurs parlementaires belges et européens de tous bords manifestaient mardi soir à proximité du Parlement européen à Bruxelles. De son côté, le ministre-président flamand Kris Peeters a écrit à l’ambassadeur iranien à Bruxelles.

Le Vif.be, avec L’Express.fr et Belga

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire