Pedro Passos Coelho, premier ministre portugais. © BELGAIMAGE

Portugal: le Bloc de gauche annonce un accord avec le Parti socialiste

Le Vif

Le Bloc de gauche, parti portugais proche de Syriza au pouvoir en Grèce, a annoncé vendredi être parvenu à un accord avec le Parti socialiste en vue de former un gouvernement susceptible de remplacer l’exécutif de droite, minoritaire au Parlement.

Pour faire chuter le gouvernement portugais, il faudra cependant aussi le feu vert du Parti communiste, car les socialistes et le Bloc de gauche ne disposent ensemble que de 105 sièges, contre 107 députés à la droite.

Au pouvoir depuis 2011, la coalition de Pedro Passos Coelho a remporté les élections législatives du 4 octobre, mais a perdu sa majorité absolue. Avec le Parti communiste, la gauche compte désormais 122 députés sur 230.

« La Commission politique du Bloc de gauche a validé le document issu des négociations avec le Parti socialiste », écrit la porte-parole du Bloc de gauche, Catarina Martins, sur son compte Twitter, sans dévoiler les termes de l’accord.

« Les négociations avec le Parti socialiste sont arrivées à leur terme et les conditions sont réunies pour un accord à gauche visant à protéger l’emploi, les salaires et les retraites », précise un communiqué publié sur le site du Bloc de gauche.

Arrivé deuxième des dernières élections avec 32,3% des voix, le Parti socialiste (PS) dirigé par Antonio Costa tente de sceller une alliance de la gauche, inédite au Portugal en quarante ans de démocratie, pour mettre fin à la politique d’austérité menée par la droite.

Le PS a convoqué pour dimanche soir une Commission politique, qui devra se prononcer sur l’état des négociations, à la veille du débat au Parlement sur le programme du gouvernement.

Si les socialistes décident de se joindre au Bloc de gauche et au Parti communiste pour voter mardi à l’issue du débat une motion rejetant ce programme, le gouvernement sera contraint de démissionner.

Né en 1999 de mouvements marxistes et trotskistes, le Bloc de gauche a fait une percée surprise aux élections avec un score de 10,2%, s’imposant comme la troisième force politique au Portugal.

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