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Polémique au Parlement européen : Sarkozy d’extrême droite et Verhofstadt d’extrême gauche ?

Depuis la sortie controversée ce dimanche de Nicolas Sarkozy sur une révision des accords de Schengen, la polémique fait rage au sein du Parlement européen. Le président français a été accusé d’être de l’extrême droite par Guy Verhostadt, le chef de groupe des libéraux au Parlement européen. Jean-François Coppé a surenchérit ce mercredi, se disant « indigné » par les manoeuvres politiciennes de quelques députés de gauche et d’extrême gauche.

Ce dimanche lors d’un meeting à Villepinte, Nicolas Sarkozy a prôné une révision des accords de Schengen et menacé de « suspendre la participation » de la France si un « gouvernement politique de Schengen » n’était pas mis en place « dans les douze mois ». « On ne doit pas laisser la gestion des flux migratoires entre les seules mains des technocrates et des tribunaux », a-t-il lancé.

Mardi, le chef de groupe libéral au Parlement européen en ancien Premier ministre belge, Guy Verhofstadt, a vertement critiqué Nicolas Sarkozy. « Qui, au fond, est le candidat de l’extrême droite ? « , s’est interrogé Guy Verhofstadt. « Marine Le Pen ou Nicolas Sarkozy ?  »

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La campagne musclée de Nicolas Sarkozy fait l’objet de toutes les discussions dans les travées du parlement européen. Plusieurs députés ont profité mardi matin du débat sur le dernier sommet européen pour critiquer le président français. « Cette campagne, avec un président qui manie un tel langage, c’est du jamais vu », a souligné Guy Verhofstadt.

Sa comparaison de Nicolas Sarkozy avec Marine Le Pen, candidate du Front National, a fait éclater Josph Daul, le chef de groupe démocrate-chrétien. « Puis-je vous rappeler que Nicolas Sarkozy n’a pas inclus le FN dans son gouvernement? Le problème aux Pays-Bas (avec le site controversé du parti de Geert Wilders, ndlr) est bien plus grave », a-t-il réagi.

Tout le monde était d’accord sur le fait que Nicolas Sarkozy ne pourra pas mettre en oeuvre sa promesse de dimanche : sortir la France de l’espace Schengen si les accords prévoyant la libre circulation de personnes ne sont pas revus. Maintenant qu’il risque de perdre l’élection présidentielle, il dit des choses qui mettent l’Europe en danger, déploraient certains.

Jean-François Copé « indigné »

Le secrétaire général de l’UMP, Jean-François Copé, s’est dit « indigné » par les propos « extrêmement choquants » de Guy Verhofstadt. « J’ai été absolument indigné par la petite manoeuvre politicienne organisée par quelques députés européens de gauche et d’extrême gauche qui ont insulté le président de la République au Parlement européen, avec à leur tête d’ailleurs Guy Verhofstadt », a déclaré mercredi le secrétaire général de l’UMP lors du point de presse hebdomadaire de son parti.

Guy Verhofstadt, qui est en réalité chef de file des députés libéraux européens, « a fait des amalgames absolument scandaleux en assimilant Nicolas Sarkozy à l’extrême droite », a dénoncé Jean-François Copé. « Ces propos sont extrêmement choquants, ils sont indignes (…) », a ajouté Jean-François Copé.

Le Vif.be, avec Belga

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