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Plus de 200 millions d’enfants contraints de travailler pour survivre

Quelque 215 millions d’enfants sont contraints de travailler pour survivre, ressort-il lundi des chiffres de l’Organisation internationale du Travail (OIT), à la veille de la 10e journée mondiale contre le travail des enfants.

Il existe toujours un grand décalage entre la ratification des conventions et les initiatives prises par les pays pour traiter le problème, déplore l’OIT. « Il n’y a de place pour aucune complaisance quand il y a encore 215 millions d’enfants qui doivent travailler pour survivre et que la moitié d’entre eux est exposée aux pires formes de travail des enfants, y compris l’esclavage et l’implication dans des conflits armés », estime le directeur général de l’OIT, Juan Somavia. « Nous ne pouvons admettre que l’éradication du travail des enfants recule parmi les priorités de l’agenda du développement. »

Environ 5 millions d’enfants sont victimes du travail forcé, notamment d’exploitation sexuelle à des fins commerciales ou de servitude pour dettes, et ce chiffre est sans doute sous-estimé, selon l’organisation. Le plus grand décalage entre l’engagement et l’action s’observe dans l’économie informelle, où se produit la majorité des violations des droits fondamentaux au travail, selon le dernier rapport de l’OIT. Les enfants des zones rurales et agricoles, ainsi que les enfants des travailleurs migrants ou des populations autochtones, sont les plus menacés d’être enrôlés.

Par ailleurs, assez peu de plaintes contre le travail des enfants atteignent les tribunaux nationaux. Les sanctions à l’encontre de ces violations sont souvent trop faibles pour être véritablement dissuasives, déplore-t-on. Les juridictions nationales et les institutions chargées du maintien de l’ordre doivent être renforcées, ainsi que les programmes de protection des victimes, préconise l’OIT.

Avec Belga

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