Des CRS surveillent l'évacuation d'un camp de migrants à Paris. © AFP

Plus de 2.000 migrants évacués de campements à Paris

Le Vif

Les autorités françaises procédaient vendredi matin dans le calme à l’évacuation de plus de 2.000 migrants installés dans des campements sauvages à Paris, à quelques jours de la présentation par le gouvernement d’un « plan migrants ».

L’évacuation de campements aux conditions de vie déplorables qui s’étaient créés près d’un centre humanitaire pour migrants saturé a débuté peu après 04H00 GMT dans le nord de la capitale française, a constaté une journaliste de l’AFP.

L’opération est menée par la préfecture de police, la préfecture de la région Ile-de-France, l’Office français d’immigration et d’intégration (Ofii), la ville de Paris et les associations France terre d’asile et Emmaüs.

La préfecture de police et la préfecture d’Ile-de-France ont indiqué dans un communiqué commun que les migrants se verront « proposer une solution d’hébergement provisoire, soulignant que les campements illicites présentaient « des risques importants pour la sécurité et la santé de leurs occupants comme des riverains ».

Selon le secrétaire général de la préfecture d’Ile-de-France, François Ravier, l’évacuation porte sur quelque « 2.500 personnes au moins » qui seront pour l’essentiel hébergés dans des gymnases, « où une centaine de bénévoles sont sur place ».

Milat, un Afghan de 19 ans, petit sac à dos pour tout bagage, est arrivé à Paris voici deux mois. « On a appris hier qu’il se passerait quelque chose. On va monter dans des bus et ils vont nous emmener dans des hôtels, des centres. Je ne sais pas où mais ce sera bien. Ici la vie n’était pas bien. Je dormais près de l’autoroute », dit-il à l’AFP.

Cette évacuation, la 34e depuis juin 2015 à Paris, était très attendue alors que les campements, qui s’étaient constitués près du centre humanitaire pour migrants ouvert en novembre porte de la Chapelle, ne cessaient de grossir et les conditions de vie de s’y dégrader, aussi bien d’un point de vue sanitaire que pour les tensions communautaires.

Les associations, redoutant pour la vie même des migrants, dénonçaient des conditions de vie déplorables et l’absence de structures sanitaires.

Ouvert en novembre à l’initiative de la maire socialiste de Paris Anne Hidalgo, le centre humanitaire pour migrants de Paris avait pour objectif de mettre fin à ces incessantes reconstitutions de campements indignes dans la capitale.

Depuis le démantèlement de la « Jungle » de Calais (nord de la France) en octobre, Paris est devenue le plus grand centre de transit pour les migrants souhaitant demander l’asile.

Dans quelques jours, le ministère de l’Intérieur doit présenter des mesures sur l’asile et la lutte contre l’immigration irrégulière.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire