Dans cette partie de la Somalie, la famine de 2011 est connue sous le nom de "terimbow", "la saison de la mort". © Belga

Plus de 100 millions de personnes à la merci d’une famine

Une combinaison de prix records, de conflits et de conditions climatiques extrêmes a fait grimper l’an dernier à 108 millions le nombre de personnes à la merci d’une famine, selon un rapport soutenu par l’ONU et l’Union européenne publié vendredi.

Ce total représente une augmentation de 35% des personnes confrontées à une « insécurité alimentaire grave », dont le nombre était estimé à 80 millions en 2015. Le terme fait référence aux personnes souffrant déjà d’une malnutrition aiguë et qui n’ont pas les moyens de subvenir à leurs besoins énergétiques de manière durable, comme cela peut être le cas des ménages obligés d’abattre leur bétail pour survivre.

Cette insécurité alimentaire risque de s’aggraver encore cette année, dans la mesure où la famine menace directement quatre zones: le Soudan du Sud, la Somalie, le Yémen et le nord-est du Nigeria.

Dans neuf des dix pires crises humanitaires de l’année, la faim a notamment été causée par un conflit civil. D’autres facteurs entrent parfois en compte comme les conditions météorologiques, principalement des sécheresses et pluies irrégulières causées par le phénomène El Nino.

Outre les régions menacées de famine, des pays comme l’Irak, la Syrie (ainsi que les réfugiés syriens dans les pays voisins), le Malawi et le Zimbabwe ont vu l’insécurité alimentaire se généraliser chez eux.

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