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Piratage de Sony: « une grave affaire de sécurité nationale »

Le piratage informatique majeur qui a frappé Sony Pictures fin novembre est une « grave affaire de sécurité nationale » pour les Etats-Unis, a estimé jeudi le porte-parole de la Maison Blanche, soulignant qu’il avait été mené par un acteur « sophistiqué ».

Interrogé sur une possible implication de la Corée du Nord, Josh Earnest a affirmé qu’il n’était pas en mesure de se prononcer sur ce point. Le ministère de la Justice et le FBI travaillent sur le dossier et « l’enquête progresse », a-t-il simplement dit, ajoutant que ce type d’investigation était « extraordinairement complexe ». « Il s’agit d’une action destructrice malveillante initiée par un acteur sophistiqué. Je ne suis pas certain de ce qu’il cherchait à faire », a-t-il ajouté.

Sony Pictures a renoncé mercredi à sortir le film « L’interview qui tue! « , parodiant un projet d’assassinat du dirigeant nord-coréen, après des menaces de pirates informatiques qui seraient téléguidés par Pyonyang. Interrogé sur la réponse que la Maison Blanche entendait apporter à cette affaire, M. Earnest a souligné que le Conseil de sécurité nationale examinait « un ensemble d’options ».

Le porte-parole de l’exécutif américain a cependant insisté sur la nécessité d’une réponse « proportionnelle », soulignant que l’objectif de ceux qui menaient ce type d’opérations de piratage était souvent « de provoquer une réponse de la part des Etats-Unis ». Le film, une parodie sur un complot fictif de la CIA pour assassiner le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, devait sortir le jour de Noël aux Etats-Unis et en février en Europe. La décision de Sony Pictures Entertainment (SPE) de renoncer à la sortie du film fait suite à l’annonce plus tôt mercredi par les plus grandes chaînes de cinéma américaines, comme Regal, AMC ou Carmike, qu’elles ne diffuseraient pas la comédie controversée.

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