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Pieter De Crem propose d’envoyer une cinquantaine de militaires au Mali

Le Vif

Le ministre de la Défense, Pieter De Crem, a indiqué mercredi qu’il proposerait au Conseil ministériel restreint l’envoi d’un contingent d’une cinquantaine de militaires au Mali pour assurer la protection des instructeurs européens de la mission de formation et de conseil à l’armée malienne (EUTM) que l’Union européenne vient de lancer, mais « à partir de juin, juillet ».

Cette proposition porte sur l’envoi d’un peloton pour contribuer à la « protection des militaires français » – qui composent une bonne partie de l’UETM -, a-t-il affirmé à son arrivée au Lambermont, la résidence de fonction du Premier ministre, pour cette réunion du comité ministériel restreint.Les militaires belges ne participeront donc pas aux quatre premiers mois de la mission.

Les conditions de sécurité ne sont actuellement pas garanties, a expliqué M. De Crem pour expliquer le délai dans l’engagement belge dans cette mission, lors d’une « deuxième rotation ».

« On va réagir de manière positive » à la demande française de contribuer à l’EUTM, formellement frormulée lundi par le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, à son homologue belge, Didier Reynders.

Conditions minimales de sécurité

Lors d’une visite au Mali à la fin du mois de février, M. De Crem – devenu entre-temps vice-Premier ministre CD&V dans l’équipe Di Rupo – avait déjà estimé que les conditions minimales de sécurité dans le camp de l’académie militaire Koulikoro, à une soixantaine de kilomètres de Bamako, qui doit accueillir une partie des instructeurs de la mission de l’UE de conseil à la formation de l’armée malienne (EUTM Mali), n’étaient pas remplies.

Ce camp n’est en effet fermé que sur sa face avant, face au fleuve Niger, alors que l’accès à l’arrière est libre et qu’un des côtés est surmonté de rochers, peu propices à la défense d’une telle installation.

La Belgique s’était déjà engagée à apporter à l’EUTM deux hélicoptères Agusta A109 pour des tâches d’évacuation médicale. Ils devraient déménager vers la fin du mois de Gao (nord-est du Mali), où ils participent à l’opération française Serval contre les groupes islamistes, vers Bamako, à près de 1.200 km de distance.

L’UETM doit former au total quatre bataillons – soit quelque 2.500 soldats, « la moitié de l’armée malienne » – par tranche de deux mois et demi environ au cours de cette mission officiellement lancée en février pour une durée initiale de quinze mois.

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