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‘Personne n’a envie de voir les conséquences d’un Grexit’

Les Etats-Unis ont de nouveau appelé samedi la Grèce à trouver un compromis avec ses créanciers internationaux, assurant que personne n’avait « envie de savoir » quelles seraient les conséquences d’une sortie du pays de la zone euro.

« Je ne vais pas prédire quelles seraient les conséquences mais ça ne veut pas dire qu’on (…) peut connaître exactement la réaction des marchés et leur état d’esprit si la Grèce échoue, si la Grèce quitte l’Eurogroupe », a déclaré le secrétaire américain au Trésor Jacob Lew dans une interview télévisée. « Je pense que personne ne devrait avoir envie de le savoir », a-t-il indiqué.

Après des mois de blocage, la Grèce et ses créanciers européens et du FMI doivent se retrouver lundi pour un sommet de la dernière chance sur la poursuite du plan d’aide au pays, qui pourrait se retrouver rapidement en défaut de paiement.

Selon M. Lew, toutes les parties doivent se montrer « flexibles » mais c’est désormais à Athènes d’apporter sa « réponse » au train de réformes (baisse des retraites, hausse de la TVA…) proposées par les créanciers en échange d’un nouveau prêt de 7,2 milliards d’euros.

« C’est la base pour parvenir à un accord aussi vite que possible », a-t-il déclaré sur la chaîne américaine CNN.

Depuis plusieurs jours, les Etats-Unis multiplient les appels au compromis dans le dossier grec, par crainte des répercussions sur l’économie européenne ou mondiale.

Le ministre a toutefois estimé que les risques de contagion étaient « différents » par rapport à 2010, quand la Grèce avait reçu son premier plan d’aide international pour éviter un défaut de paiement.

« Le risque de contagion est clairement différent de ce qu’il était dans le passé parce que la dette publique grecque n’est plus détenue par des institutions financières. Elle est en grande partie détenue par des créanciers publics », a estimé M. Lew.

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