Passation de pouvoir : retour sur un rite républicain
Ce mardi à 10h00, François Hollande fraîchement élu président s’est vu confier le pouvoir par son prédécesseur afin d’entrer officiellement dans son habit de chef d’État. Retour sur ces passations de pouvoir qui se suivent et ne se ressemblent pas.
· 1959 : « Au revoir Coty »
Le 8 janvier 1959, René Coty, successeur de Vincent Auriol sous la IVe République accueille Charles de Gaulle, héros de la Résistance et fondateur de la Vème. À bord d’une Simca décapotable remontant tranquillement les Champs Élysée, le nouveau président se voit confier que « le premier des Français est désormais le premier en France ». Arrivé Place de l’Étoile, Charles de Gaulle abandonne tout bonnement son prédécesseur après un simple « au revoir Coty ».
· 1981 : Un climat austère pour une première passation de pouvoir
Élu président de la République le 10 mai 1981, François Mitterrand est investi chef de l’État dix jours plus tard. Valery Giscard d’Estaing, président sortant et farouche adversaire de ce dernier depuis 1974 doit inaugurer la première passation de pouvoir. En effet, Charles de Gaulle, démissionnaire en 1969, et Georges Pompidou, mort avant la fin de son mandat, ne s’étaient pas pliés à la règle.
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· 1995 : « Surtout ne les oubliez pas »
Le 17 mai 1995, aux termes d’un double septennat et rongé par la maladie, François Mitterrand accueille son successeur Jacques Chirac avec cordialité. Aux portes de l’Élysée, il lui demandera une dernière faveur : prendre soin des petits colverts qu’il a lui-même installés au château et de leur prochaine couvée. « Surtout, ne les oubliez pas », lance-t-il une dernière fois à son ancien Premier ministre avant de quitter définitivement le palais présidentiel.
· 2007 : Une passation de pouvoir sous un tonnerre d’applaudissements
Le 16 mai 2007, Nicolas Sarkozy devient le sixième président de la République. Un échange chaleureux s’opère entre le président sortant et le nouveau chef de l’État. Comme le veut la tradition, des poignées de main sont échangées au sortir de l’Élysée tandis qu’un tonnerre d’applaudissements, dont prend part Nicolas Sarkozy, retentit au départ de Jacques Chirac.
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Laëtitia Pèpe (stg)
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