Lavrov et Tillerson, au Kremlin, le 12 avril 2017 © Reuters

« Pas de nouveau départ » entre Washington et Moscou

Le Vif

Les relations entre les Etats-Unis et la Russie n’ont jamais été aussi mauvaises depuis la Guerre froide et elles ne prendront « pas de nouveau départ », a déploré dimanche le chef de la diplomatie américaine Rex Tillerson.

Le secrétaire d’Etat, ancien PDG du pétrolier ExxonMobil et à ce titre décoré en 2013 par le président russe Vladimir Poutine, avait déjà regretté ces dernières semaines que les relations entre les deux puissances nucléaires soient tombées « à leur plus bas niveau » depuis la disparition de l’Union soviétique en 1991. Son homologue russe Sergueï Lavrov, reçu mercredi à la Maison Blanche par le président Donald Trump, a fait le même constat.

Interrogé par la chaîne NBC, Rex Tillerson a réaffirmé que les relations avaient chuté « à leur plus niveau de tous les temps depuis la fin de la Guerre froide, avec un très faible niveau de confiance ». « On considère généralement que ce n’est pas sain pour le monde (…) Ce n’est certainement pas sain pour nous, pour le peuple américain, pour nos intérêts de sécurité nationale », a souligné le ministre des Affaires étrangères.

Mais il est resté extrêmement dubitatif sur une perspective de détente entre les deux puissances, aux relations particulièrement exécrables depuis 2012 en raison du conflit en Syrie puis celui en Ukraine. Rex Tillerson a exclu tout « nouveau départ » entre Washington et Moscou, à la manière du « reset » (« redémarrage ») qu’avaient lancé en 2009 le président américain d’alors, Barack Obama, et sa secrétaire d’Etat de l’époque Hillary Clinton.

« Il faut comprendre que nous n’essayons pas de repartir du bon pied », a prévenu le nouveau chef de la diplomatie américaine. Le président Donald Trump avait pourtant prôné un rapprochement avec Moscou.

Quant aux accusations du renseignement américain sur une ingérence russe dans la présidentielle américaine, M. Tillerson a reconnu que « les Russes avaient tourné autour de notre processus électoral ». Mais, « comme ces rapports du renseignement l’ont aussi souligné, on n’a pas pu conclure quant à l’effet que cela a pu avoir ». « Nous devons regarder cette relation dans une perspective plus large (…) afin de la rétablir, si c’est possible », a conclu le secrétaire d’Etat.

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