Paris © iStockphoto

Paris toujours « la meilleure ville étudiante au monde », jusqu’à quand ?

Stagiaire Le Vif

La capitale française a été désignée « meilleure ville étudiante au monde » pour la quatrième année consécutive par le classement Quacquarelli Symonds.

Ce classement publié ce mardi 1er décembre a été réalisé par l’agence britannique QS avant les attentats du 13 novembre à Paris, il n’a pas été modifié depuis. Dans le reste du classement, Melbourne conserve sa deuxième position et Tokyo remonte de la septième à la troisième place. Les capitales européennes sont loin derrière avec une exception pour Londres qui se place à la cinquième position et Berlin à la neuvième. La seule ville belge reprise dans la liste est Bruxelles qui se trouve à la quarante-septième place sur cinquante.

Ce classement prend en compte plusieurs critères répartis en cinq catégories: la qualité et la renommée internationale des universités, la mixité entre étudiants (rapport entre les nationaux et les étrangers), le cadre de vie (l’attractivité des diplômés auprès des employeurs français et internationaux) et le niveau des frais d’inscriptions. Le coût de la vie, la pollution ou encore le taux de criminalité sont d’autres critères évalués.

Paris: diminution du nombre d’étudiants étrangers?

Selon les derniers chiffres du ministère de l’enseignement supérieur, 12% des étudiants en France sont étrangers. La question à se poser maintenant est de savoir si les attentats de Paris vont avoir une conséquence sur le nombre d’étudiants étrangers qui viennent étudier à Paris. Pour Juliette Maurel-Leroy, directrice des relations internationales à l’Institut supérieur de gestion (ISG) de Paris, les étudiants qui viennent étudier dans la capitale française ont un plan mûrement réfléchi et les attentats ne devraient pas modifier leur projet, selon des propos rapportés par Le Monde. Par contre, selon elle, il risque d’y avoir un changement plus significatif au niveau des échanges de type court comme les Erasmus. Beaucoup vont sans doute repousser leur arrivée ou changer complètement de destination.

A la faculté de Science-Po, où 46% des étudiants sont étrangers, aucune diminution des candidatures n’a été enregistrée après les attentats en janvier contre Charlie Hebdo. Mais Cornelia Woll, directrice des études, craint un changement dans les mois à venir, d’après Le Monde. Elle le regrette car elle est persuadée que Paris reste une ville attractive pour les étudiants. Une trentaine de rapatriements ont déjà été effectués sur environ 1300 étudiants en programme d’échange. Ces demandes peuvent être effectuées par l’étudiant, sa famille ou son établissement d’origine et en fonction de l’origine de la demande, la procédure aboutit ou non. Par contre, aucun étudiant inscrit en formation diplômante n’a souhaité retourner dans son pays d’origine.

Il faudra encore attendre un peu avant de voir s’il y aura un réal impact sur le nombre d’étudiants étrangers inscrits dans les universités parisiennes mais en tout cas, malgré les événements, la ville française garde pour le moment sa première place au classement.

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