© EPA

Paris : ouverture du procès de l’ex-numéro un de l’ETA

Le procès de l’ancien numéro un de l’ETA, Mikel Albizu Iriarte, et de neuf autres membres présumés de l’organisation basque armée s’est ouvert lundi à Paris.

C’est devant la cour d’assises spéciales de Paris, qu’a débuté lundi, le procès de l’ancien leader de l’ETA, l’organisation basque armée, Mikel Albizu Iriarte, alias « Antza ». En raison d’un mouvement de protestation dans les prisons, le procès a commencé avec plus de deux heures de retard. Le transfert des accusés avait en effet, été perturbé.

La cour d’assises a ensuite rejeté une demande de renvoi de l’affaire et a suspendu l’audience qui devait reprendre vers 14h30.

Soledad Iparrgirre Genetexea, alias « Anboto », la compagne de Mikel Albizu Iriarte, est soupçonnée d’avoir géré la trésorerie de l’ETA. Elle est également jugée durant ce procès, tout comme Juan Cruy Maiza Ortola, présumé ancien responsable des caches d’armes, et de sept autres accusés.

Le verdict est attendu le 17 décembre.

Une opération historique

En 2004 après une vaste opération de police, Mikel Albizu Iriarte, alias « Antza », avait été arrêté dans les Pyrénées-Atlantique. Sa compagne et une quinzaine de complices avaient également été appréhendées. D’importantes caches d’armes avaient alors été mises à jour.

L’opération policière avait été jugée « historique » par le gouvernement espagnol. Paris s’était félicité d’une « belle bataille gagnée dans une guerre contre le terrorisme ». A la suite de cette opération, des enquêteurs des services français de l’antiterrorisme avaient jugé l’ETA « décapitée ».

L’organisation armée basque est tenue responsable de la mort de 829 personnes en 50 ans de violences. Elle est considérée comme terroriste par l’Union européenne et les Etats-Unis.

Annonce d’un cessez-le-feu Six ans plus tard, le 5 septembre dernier, l’organisation indépendantiste basque avait annoncé, dans des termes flous, un cessez-le-feu accueilli dans un scepticisme général en Espagne, Madrid exigeant le dépôt définitif des armes.

Depuis un an, l’ETA n’a pas commis d’attentat et s’affaiblit suite aux nombreuses arrestations. Elle est de plus, soumise à la pression de sa vitrine politique Batasuna. Interdite d’activité politique depuis 2003, celle-ci lui exhorte d’arrêter la violence pour pouvoir participer aux élections communales basques de 2011.

Le Vif.be, avec L’Express.fr et Belga

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire