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Paris n’est pas « très impliqué » pour la résolution du conflit syrien, selon Poutine

La France n’est pas « très impliquée » dans le processus de résolution du conflit syrien, a estimé dimanche le président russe Vladimir Poutine, dans une nouvelle pique contre Paris qu’il a déjà accusé d’avoir « envenimé » la situation.

« La France n’est pas très impliquée dans (le processus de) résolution du conflit syrien », a déclaré M. Poutine lors d’une conférence de presse en marge du sommet des Brics à Goa, en Inde. « Rappelez-vous quand le porte-avions (français) Charles de Gaulle se dirigeait vers la côte syrienne. Et nous nous étions mis d’accord apparemment pour travailler ensemble, mais quelques jours plus tard, il a fait demi-tour et s’est dirigé vers le Canal de Suez », a rappelé le président russe. « Qu’est-ce que cela signifie? », a-t-il demandé.

Les tensions entre la France et la Russie se sont intensifiées depuis le veto russe aux Nations unies le 8 octobre à la résolution française appelant à la cessation des bombardements sur Alep, deuxième ville de Syrie.

En proposant cette résolution, Paris a « envenimé la situation », avait jugé mercredi Vladimir Poutine, qui a annulé sa visite à Paris, prévue le 19 octobre.

L’Elysée avait fait savoir mardi au Kremlin « qu’une réunion de travail avec Vladimir Poutine était possible sur la Syrie » mais que le président François Hollande n’allait pas inaugurer avec son homologue russe le nouveau centre religieux et culturel russe.

« Le principal motif et la principale raison de ma visite prévue en France était l’ouverture de notre centre religieux et culturel et la visite d’une exposition d’artistes russes », a rappelé M. Poutine. « En pratique, nous ne nous étions pas mis d’accord » pour discuter de la Syrie », a-t-il ajouté. « Nous avons d’autres problèmes à part la Syrie, nous aurions pu parler de ces autres problèmes », a-t-il ensuite regretté.

La Russie continue de soutenir son allié le régime de Damas par des raids aériens notamment à Alep, malgré les critiques des Occidentaux qui l’accusent de participer à des crimes de guerre.

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