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Palestine : la Belgique votera positivement aux Nations unies

La Belgique émettra un vote positif jeudi aux Nations unies lorsque la question de la reconnaissance de la Palestine comme État observateur non membre sera abordée, ont indiqué jeudi le Premier ministre, Elio Di Rupo, et le ministre des Affaires étrangères, Didier Reynders, à l’issue d’un comité ministériel restreint.

L’ambassadeur belge à l’ONU assortira le vote d’une déclaration demandant le retour à la table des négociations d’Israël et de l’Autorité palestinienne sans condition préalable en vue d’une solution qui passe par deux États viables et sécurisés.

Les deux ministres ont regretté que l’Union européenne n’ait pu aboutir à une position commune sur ce sujet. « L’Union européenne n’est pas en mesure de parler d’une seule voix. Dès lors chaque État européen doit se positionner », a expliqué M. Di Rupo.

Selon lui, l’attitude positive de la Belgique est cohérente avec ses prises de position antérieures, en particulier en octobre 2011, lorsque la Palestine est devenue membre de l’Unesco, ou quelque mois plus tôt quand le Sénat a adopté une proposition de résolution invitant le gouvernement à reconnaître dès que possible l’État palestinien.

L’accord de gouvernement mentionne en outre le soutien belge à une solution fondée sur la coexistence de deux États. M. Reynders a regretté que l’Union européenne n’ait pu aboutir à une position commune devant ce vote de nature, selon lui, essentiellement symbolique.

Pendant 10 jours, le chef de la diplomatie belge dit s’être employé avec d’autres collègues européens à dégager un consensus avant de constater que ce n’était pas possible. « Je pense que c’est un échec de l’Europe. J’espère que ce qui va se passer à New York ne va pas disqualifier l’Union européenne dans le processus » (de paix entre Israël et la Palestine, ndlr), a souligné M. Reynders.

Dans la majorité, PS et cdH ont réclamé mercredi au gouvernement qu’il donne l’instruction d’un vote positif alors que dans le même temps, les Affaires étrangères faisaient savoir que la Belgique n’avait pas encore arrêté de position officielle, et que celle-ci serait sans doute adoptée peu avant le vote.

« C’est pour cela que nous n’avons pas communiqué. Si on donnait une position belge, on cassait toute possibilité de consensus européen », a fait remarquer M. Reynders. Et de préciser: « vouloir sans cesse avoir une position belge spécifique casse cette idée d’une diplomatie européenne ».

Constatant cet échec européen, le ministre a proposé jeudi matin au comité restreint le choix d’un vote positif, a-t-il expliqué

Le Vif.be, avec Belga

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