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Oxfam aurait gardé un travailleur malgré des soupçons de harcèlement sexuel

Oxfam serait au coeur d’un nouveau scandale sexuel concernant son personnel en Haïti, dévoilent plusieurs médias, dont le Times, qui a consulté un rapport interne de l’organisation. L’ONG aurait en effet maintenu à son poste durant plus d’un an un travailleur humanitaire senior dans le pays ravagé par un séisme en 2010, alors qu’il était visé par des accusations de harcèlement sexuel.

Selon le rapport, un avertissement aurait été transmis en juin à Raphael Mutiku, un ingénieur kényan qui dirigeait les installations d’eau d’Oxfam en Haïti après le séisme, à la suite d’accusations de la part de collègues féminines, poursuit The Guardian.

L’homme aurait payé des jeunes femmes en échange de sexe dans son logement Oxfam. Mis au courant, son manager au siège de l’association à Oxford aurait déclaré qu’il espérait que l’organisation humanitaire pourrait « contenir cela ».

Oxfam a depuis indiqué que la décision de ne pas licencier cet ingénieur avait été prise par le Belge Roland van Hauwermeiren, ancien directeur d’Oxfam GB en Haïti, poussé à la démission en 2011 car soupçonné d’avoir organisé des orgies avec de jeunes prostituées.

Raphael Mutiku a finalement été licencié en 2011 dans le cadre de la même enquête. Il a nié avoir payé des prostituées.

« Le comportement de certains ex-employés d’Oxfam travaillant en Haïti après le séisme de 2010 était totalement inacceptable, contraire à nos valeurs et à ce que nous attendons de nos équipes », a réagi un porte-parole de l’ONG. « Ne pas renvoyer Raphael Mutiku en 2010 était une erreur. »

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