Le XVIIe Sommet de la Francophonie, à Erevan. © Belga

Ouverture du 17e Sommet de la Francophonie à Erevan

Le XVIIe Sommet de la Francophonie, qui rassemble les 84 Etats membres de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), s’est ouvert jeudi matin à Erevan.

Le Premier ministre belge Charles Michel, arrivé tard mercredi à Erevan, la capitale arménienne, a été accueilli vers 09h40 (07h40 HB) par le Premier ministre arménien, Nikol Pachinian, et la secrétaire générale de l’OIF, Michaëlle Jean, à l’instar des autres chefs d’Etat ou de gouvernement.

L’arrivée de M. Michel a été suivie de peu par celle du Premier ministre canadien Justin Trudeau. Le président français Emmanuel Macron est quant à lui arrivé en dernier, vers 10h15 (08h15 HB), après s’être rendu sur le mémorial érigé en hommage aux victimes du génocide arménien.

Tous se sont ensuite prêtés à la traditionnelle photo de famille. La cérémonie d’ouverture du Sommet, qui se réunit tous les deux ans, a débuté dans la foulée. Le portrait du chanteur français d’origine arménienne Charles Aznavour, décédé la semaine dernière, a été diffusé pendant un court moment.

La Belgique dispose de deux sièges à l’OIF: un pour l’Etat fédéral et un pour la Fédération Wallonie-Bruxelles. Cette dernière est représentée par l’administratrice-générale de Wallonie-Bruxelles International (WBI), Pascale Delcominette. Le ministre-président Rudy Demotte devait normalement faire le déplacement jusqu’à Erevan mais un conclave budgétaire plus compliqué que prévu l’a finalement retenu en Belgique.

Pendant deux jours, l’OIF, représentation politique de quelque 270 millions de francophones, se réunit autour du thème du « Vivre ensemble ». La Francophonie se dit « convaincue que le vivre ensemble peut contribuer au renforcement de la cohésion des sociétés et apporter la paix et la prospérité dans l’espace francophone », selon le texte de présentation du Sommet.

L’événement se terminera vendredi avec notamment la nomination d’un nouveau secrétaire général de l’organisation, qui se décide traditionnellement par consensus. Celui-ci se dégage autour de la candidature de la Rwandaise Louise Mushikiwabo, soutenue notamment par l’Union africaine (UA), la France mais aussi la Fédération Wallonie-Bruxelles. La secrétaire générale sortante, la Canadienne Michaëlle Jean, n’a que peu d’espoirs de prolonger sa fonction, le Canada et le Québec lui ont même retiré leur soutien mardi.

Les membres de l’OIF devront aussi statuer sur les demandes d’adhésion à l’organisation: la Gambie, l’Irlande, Malte et La Louisiane souhaiteraient ainsi rejoindre le groupe des pays partageant le français (comme langue maternelle ou étrangère), en tant qu’observateurs. Les Emirats arabes unis (EAU), la Serbie et le Kosovo, actuellement membres observateurs, demandent eux à devenir membres associés.

Le Sommet devra également approuver des documents préparés lors de la Conférence ministérielle de la Francophonie (CMF) qui s’est tenue lundi et mardi. Les chefs d’Etat discuteront de la Déclaration d’Erevan à adopter mais aussi d’une « Stratégie pour la promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes, des droits de l’autonomisation des femmes et des filles et d’un Appel francophone pour le vivre ensemble », indique l’OIF.

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