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Ouverture à Montreux de la conférence de paix sur la Syrie

Le Vif

Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a ouvert mercredi matin la conférence de paix sur la Syrie à Montreux, en Suisse, où des représentants du régime syrien et de l’opposition en exil sont réunis pour la première fois.

La délégation de l’opposition syrienne, arrivée en retard, n’était pas présente quand Ban Ki-moon a ouvert la séance.

« Lavrov et Kerry ont travaillé dur avec moi, ainsi que plusieurs autres partenaires pour nous amener à ce jour », a déclaré M. Ban, ouvrant la séance devant une quarantaine de pays et organisations. Le secrétaire général des Nations unies a rappelé « le chemin extrêmement difficile pour arriver » à cette rencontre. « Vous les délégués du gouvernement syrien et de l’opposition voici une occasion énorme », a dit M. Ban à l’attention des représentants syriens.
Le discours de Ban Ki-moon est suivi par celui du ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, et celui du secrétaire d’Etat américain John Kerry.

La délégation du président Bachar al-Assad et celle de la Coalition syrienne, mené par Ahmad Jarba, doivent également s’exprimer, avant le reste des quelque 40 pays et organisations invités à Montreux.
Pour les participants, il s’agit de trouver des solutions avec un objectif clair: enrayer le cycle infernal des violences en Syrie où la guerre civile, entre bombardements, combats et atrocités a fait plus de 130.000 morts et poussé des millions de Syriens à quitter leur maison, leur pays.

Les Syriens doivent saisir cette « grande opportunité »

Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon a appelé le régime syrien et l’opposition en exil à saisir la « grande opportunité » offerte par la conférence de Genève II qui s’est ouverte mercredi à Montreux, sur les bords du Lac Léman.

« Après presque trois pénibles années de conflit et de souffrances en Syrie, aujourd’hui est un jour d’espoir », a déclaré M. Ban dans son discours devant une quarantaine de pays et d’organisations, dont les délégations du régime de Bachar al-Assad et de la Coalition syrienne.
Les Etats-Unis et la Russie « ont beaucoup travaillé avec moi et de nombreux autres partenaires pour nous retrouver ensemble ce jour », a ajouté M. Ban, en remerciant les participants de la conférence d’avoir « accepté mon invitation ».

« Nous sommes confrontés à des défis extraordinaires », a-t-il ajouté. S’adressant plus particulièrement aux participants syriens, il a poursuivi à leur encontre qu’ils pouvaient prendre « un nouveau départ ».

« Cette conférence est l’opportunité de montrer votre unité », a-t-il poursuivi. « Tous les Syriens ont les regards tournés vers vous aujourd’hui », « vous les représentants de l’opposition et du gouvernement syrien vous avez une énorme opportunité » et une « responsabilité envers le peuple syrien ».

Les puissances internationales doivent faire « tout ce qui est en leur pouvoir pour atteindre ces buts », a-t-il encore indiqué. « Combien de personnes vont encore mourir en Syrie, si nous manquons cette opportunité », a-t-il encore demandé.

Mouallem accuse l’opposition syrienne d’être des « traîtres »

Le chef de la diplomatie syrienne Walid Mouallem a qualifié mercredi les représentants de l’opposition syrienne assis en face de lui de « traîtres » et d' »agents à la solde des ennemis » de la Syrie
« Ils prétendent représenter le peuple syrien », a d’abord déclaré M. Mouallem. « Si vous voulez parlez au nom des Syriens, vous ne devriez pas être des traîtres au peuple syrien, des agents à la solde des ennemis du peuple syrien », a-t-il ajouté à l’adresse de la délégation de l’opposition réunis en face de lui à Montreux.

Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a estimé mercredi que les négociations entre le régime syrien et l’opposition en exil ne seront « ni simples ni rapides », mais qu’une « responsabilité historique » reposait sur leurs épaules. « Notre objectif commun est de réussir à mettre fin au conflit tragique en Syrie », a également déclaré M. Lavrov. Le ministre russe a aussi dénoncé les « extrémistes venus du monde entier, et qui sèment le chaos en Syrie, et mettent à néant les fondations culturelles et démocratiques du pays, formées durant des centaines d’années ». « La conférence nous donne une véritable chance, même si elle n’est pas à 100% de conclure la paix », a-t-il encore indiqué.

S’exprimant en marge de l’événement, le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier a estimé qu’il ne faut pas s’attendre à un « miracle » à cette conférence.

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