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Où sont passées les données du Boeing 777 disparu? « Il y a manifestement quelqu’un qui ment »

Annelies Van Erp

Les données du Boeing 777 disparu, sur lesquelles a été basée l’opération de recherche dans l’Océan Indien, sont « perdues ». La Malaisie, l’Australie et Inmarsat (l’entreprise de satellite) affirment toutes qu’elles ne possèdent pas les données. « Il y a clairement quelqu’un qui ment » affirme un expert de l’aviation.

Plus de septante jours après la disparition du Boeing 777 de Malaysia Airlines, les critiques des familles et de scientifiques vont en s’amplifiant. Ces derniers souhaitent en effet connaître les données satellites. La zone de recherche dans l’Océan Indien a été délimitée sur base de données techniques qui ont permis de déduire que l’avion s’est écrasé après avoir passé cinq heures en l’air. Ces données ont été communiquées, mais aucune preuve tangible n’a été rendue publique.

Qui possède ces données et qui est responsable de leur publication? L’état malaisien a très rapidement décliné ses responsabilités en déclarant qu’il ne possédait pas les données de la communication satellite de l’avion, révèle CNN.
« Les données appartiennent à l’entreprise de satellite britannique Inmarsat, donc si quelqu’un doit les diffuser et rendre publiques ce n’est ni la Malaisie, ni l’Australie, ni Malaysian Airlines, mais Inmarsat » a réagi le ministre malaisien des Transports Hishammuddin Hussein.

L’état australien a également fait savoir à CNN qu’il ne possède pas les données. Cependant, Inmarsat, le propriétaire des satellites, souligne à son tour qu’il a transmis les données aux chercheurs depuis longtemps. « Les chercheurs doivent décider s’il faut rendre ces données publiques ou non et si oui, quand » a déclaré Chris Mclaughlin d’Inmarsat.

« Il y a manifestement quelqu’un qui ment »

« Je ne sais pas qui je dois croire » déclare l’expert en aviation de CNN Miles O’Brien. Selon lui, il y a manifestement quelqu’un qui ment. « On croirait presque qu’il y a quelque chose dans les données que le monde ne peut pas voir ».

À en croire l’état malaisien, le pays n’a rien caché et fait de son mieux pour trouver des réponses. « C’est pourquoi nous avons immédiatement composé une équipe internationale de chercheurs » a-t-il fait savoir.

Et lorsque le ministère malaisien des Transports a rendu un rapport provisoire auprès de l’Organisation de l’aviation civile internationale, une organisation des Nations Unies, CNN a surtout critiqué ce qui n’y figurait pas. « Il est frappant que le rapport soit muet sur les quatre premières heures. Pourquoi la Malaisie a-t-elle commencé ses recherches seulement quatre heures après que le Boeing ait disparu du radar ? »

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