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Oslo : gigantesque hommage aux victimes

Lundi soir, entre 100.000 et 150.000 personnes se sont rendues dans le centre d’Oslo pour une gigantesque veillée d’hommage aux victimes des attaques sanglantes qui endeuillent le pays depuis trois jours.

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« Ce soir, les rues sont remplies d’amour », a déclaré le prince héritier Haakon devant l’immense foule massée au bord du fjord de la capitale norvégienne. « Ceux qui étaient dans le quartier du gouvernement et sur Utoeya étaient les cibles de la terreur. Mais elle nous a touché tous », a-t-il ajouté sous les applaudissements.

Après lui avoir succédé à la tribune sous les ovations, le Premier ministre norvégien Jens Stoltenberg a lancé: « Le mal peut tuer une personne, mais il ne peut tuer un peuple », en appelant à ce qu’il n’y ait « jamais plus de 22 juillet ».

Les participants à cette « marche aux fleurs » avaient commencé à affluer en début de soirée, après un appel au rassemblement également suivi dans plusieurs autres villes du pays. La foule est si dense et si vaste que les organisateurs ont renoncé à l’idée d’un cortège et appelé les participants à rester où ils se trouvaient.

La marée humaine a plusieurs fois brandi ses roses vers le ciel en hommage aux victimes, pour l’essentiel des jeunes.


« Pour la jeunesse », une chanson norvégienne composée à la veille de la Seconde Guerre mondiale et devenue un hymne anti-nazi de la résistance norvégienne, a conclu le concert donné après les discours. La foule s’est ensuite dispersée après avoir entonné l’hymne national norvégien.

Cette manifestation d’émotion populaire coïncidait lundi avec la comparution du suspect de 32 ans Anders Behring Breivik, placé en détention provisoire pour l’attentat à la bombe d’Oslo et le massacre d’Utoeya.

Mon fils aurait dû se donner la mort

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Le père du suspect, Jens Breivik, a déclaré que son fils aurait dû se suicider plutôt que de tuer autant de personnes. Cet ancien diplomate n’a plus de contacts avec son fils depuis plus d’une quinzaine d’années.

« Je n’aurai plus jamais de contacts avec lui », a affirmé Jens Breivik, interviewé de dos sur la terrasse de sa villa en France, avec deux gendarmes postés à proximité. Alors que la journaliste relève que ses propos sur le suicide de son fils sont très forts, il répond: « oui, ça l’est ».



Un crime contre l’humanité ?

Ce matin, la police norvégienne envisage d’invoquer une nouvelle disposition du code pénal punissant les « crimes contre l’humanité » pour poursuivre Anders Behring Breivik. Introduite dans le code pénal norvégien en 2008, cette disposition qui porte sur les « crimes contre l’humanité » prévoit une peine maximale de 30 ans de prison.

Jusqu’à présent, la peine maximale qu’encourt le suspect est de 21 ans.

Le bilan des deux attaques, toujours provisoire, a été révisé lundi à la baisse à 76 morts (dont 68 à Utoeya et 8 à Oslo), contre 93 annoncés jusqu’à présent, des corps ayant par erreur été comptés plusieurs fois selon la police.

Le Vif.be, avec Belga

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