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« Order, order »: le cri de désespoir du président de la Chambre en Grande-Bretagne

Le Vif

Le président de la Chambre des Communes a révélé mardi avoir écrit aux dirigeants des trois principaux partis politiques britanniques, pour tenter d’en finir avec les dérives qui transforment en foire d’empoigne les séances hebdomadaires de questions au Premier ministre.

Il s’agit là de la énième initiative de la part de John Bercow, qui s’époumone régulièrement en rappels à l’ordre –au cri traditionnel de « order, order »– dans l’espoir de restaurer un semblant de discipline.

Les commentateurs politiques croient savoir que les deux principaux protagonistes –le Premier ministre conservateur David Cameron et le chef de l’opposition travailliste, Ed Miliband– ont discuté en fin d’année des efforts à consentir de part et d’autre pour instaurer un débat plus serein et plus fécond.

La joute verbale sur fond d’exclamations, d’encouragements, et d’onomatopées diverses, ne s’en est pas trouvée apaisée pour autant. Le troisième responsable politique saisi du problème est le numéro 2 du gouvernement, le libéral-démocrate Nick Clegg.

La vénérable Hansard Society, qui s’est donné pour mission de diffuser la démocratie parlementaire, a déploré dans son dernier rapport annuel que les qualificatifs les plus fréquents pour décrire le fonctionnement du Parlement soient « bruyant », « enfantin » et « démesure ».

Un sondage Ipsos Mori réalisé pour son compte relève que 47 % des Britanniques estiment les débats « trop bruyants et trop agressifs », et qu’ils sont 48% à juger peu professionnel le comportement des élus du peuple.

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