ONU : Sarkozy propose un statut d’observateur pour la Palestine
Les discours à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU ont commencé. En filigrane : la possibilité que Mahmoud Abbas demande la reconnaissance d’un Etat de Palestine.
Ce n’est que vendredi que le président de l’Autorité palestinienne doit formuler la requête que tous attendent : celle de la demande d’adhésion d’un Etat palestinien à l’ONU. Mais déjà l’activité diplomatique s’est intensifiée depuis quelques jours à New York. Et les premiers discours à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU traduisent la position de certains acteurs, comme les Etats-Unis, qui ont menacé de poser leur veto à cette éventualité.
Sarkozy : un statut « intermédiaire d’Etat observateur »
Le président français a proposé mercredi un statut « intermédiaire (…) d’Etat observateur » à l’ONU pour les Palestiniens, offrant un calendrier d’un an pour parvenir à « un accord définitif » de paix avec Israël. Il a aussi mis en garde les Palestiniens et les Etats-Unis contre un bras de fer au Conseil de sécurité, prévenant qu’un veto américain à la démarche palestinienne « risquerait d’engendrer un cycle de violence au Proche-Orient ». Et il a également exhorté Israël à « ne pas rester immobile » face au blocage du processus de paix avec les Palestiniens.
La promesse de Ban Ki-moon
Dans son discours d’ouverture de l’Assemblée générale annuelle des Nations unies, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a appelé de ses voeux un effort international pour mettre fin à « l’impasse » au Proche-Orient.
« Nous sommes d’accord depuis longtemps sur le fait que les Palestiniens méritent d’avoir un Etat. Israël a besoin de sécurité. Tous les deux veulent la paix. (…) Nous promettons de déployer des efforts sans relâche pour aider à parvenir à cette paix grâce à un accord négocié. »
Barack Obama rejette tout « raccourci »
Le président des Etats-Unis Barack Obama, dont la position est inconfortable, a affirmé qu’il n’existait pas de « raccourci » pour parvenir à la paix au Proche-Orient, rejetant d’avance la démarche des Palestiniens. « Je suis convaincu qu’il n’existe pas de raccourci à la fin d’un conflit qui persiste depuis des décennies. La paix ne viendra pas de déclarations et de résolutions à l’ONU. Si c’était aussi facile, cela aurait déjà eu lieu à l’heure actuelle. »
Il a répété son engagement pour une « solution à deux Etats », qui serait dessinée à l’issue de négociations : « Les Palestiniens attendent depuis trop longtemps déjà. Il faut qu’Israéliens et Palestiniens vivent côte à côte. La paix dépend des compromis, les discours ne suffisent pas. C’est la leçon de l’Irlande du Nord, c’est la leçon du Soudan. »
Le président américain a rendez-vous avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu juste après ce discours. Puis il doit rencontrer le président palestinien Mahmoud Abbas. Les deux hommes doivent prendre la parole à la tribune, à leur tour, ce vendredi.
Le Vif.be, avec L’Express.fr
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