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Obama réélu : quatre ans pour relancer les Etats-Unis

Une campagne efficace, un bilan tout de même honorable et des circonstances favorables ont servi la réélection du président sortant. Mais les républicains restent une force d’obstruction à la Chambre des représentants .

Confirmant les sondages, les Américains ont réélu Barack Obama à la présidence des Etats-Unis. Le succès du candidat démocrate dans les Etats en balance, à l’image de l’Ohio a, comme attendu, assuré la victoire finale du président sortant. Ce constat démontre que Barack Obama a mené une campagne efficace qui n’a connu quasi aucun sans faute, hormis une inexplicable défaillance lors du premier débat télévisé face à Mitt Romney.

Le bilan du mandat initial du premier président noir des Etats-Unis, critiqué mais tout de même consistant, a donné à une majorité d’Américains des arguments pour lui accorder un second mandat dans l’espoir sans doute de parfaire l’oeuvre entamée : la relance de l’économie permise notamment par le sauvetage de l’industrie automobile en début de mandat, l’extension de la protection sociale résultant de sa réforme du système de santé, le désengagement des troupes américaines clôturé en Irak et en cours en Afghanistan, l’élimination de l’ennemi public n°1 des Etats-Unis, Oussama Ben Laden, au terme d’une opération audacieuse en mai 2011… Dans la dernière ligne droite enfin, on ne peut s’empêcher de penser que la gestion de la situation d’urgence créée par l’ouragan Sandy a pu aussi convaincre quelques indécis de faire définitivement confiance au « commandant en chef » des Etats-Unis.

Le contexte politique des Etats-Unis ne va pourtant pas faciliter la tâche du locataire de la Maison-Blanche durant les quatre prochaines années. Les élections parlementaires qui ont eu lieu en même temps que la présidentielle, si elles ont confirmé la majorité démocrate au Sénat, n’ont pas changé la donne à la Chambre des représentants : les républicains y restent majoritaires et, à ce titre, une force d’opposition et d’obstruction à la politique du président. Ce sont donc des talents renouvelés de rassembleur qu’il faudra à Barack Obama pour unir les Américains derrière l’objectif du redressement économique et de la restauration de la puissance des Etats-Unis à travers le monde. Une tâche qui n’est pas encouragée par un parti républicain qui, à l’image de son candidat Mitt Romney, n’a pas a été aidé par la radicalisation d’une partie de ses membres pour convaincre une majorité d’électeurs de l’efficacité et la pertinence de son programme. A cet égard, cet échec impose aux républicains une sérieuse introspection pour déterminer valablement celui qui, en 216, es représentera dans la prochaine course à la présidence…

Gérald Papy

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