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Obama publie sa feuille d’impôt et met Mitt Romney au défi d’en faire autant

Barack Obama a publié sa déclaration de revenus qui fait état de 800.000 dollars de revenus en 2011, une révélation qu’il compte utiliser à des fins électorales contre son adversaire dans la course à la Maison Blanche, Mitt Romney, plus frileux sur la question.

Le président a gagné 789.674 dollars en 2011, l’équivalent de 610.000 euros (près de 400.000 dollars au titre de son salaire, le reste provenant de la vente de ses livres) et payé 162.074 dollars d’impôts sur le revenu, soit un taux d’imposition effectif de 20,5%. Le couple Obama a également donné 172.130 dollars à des associations caritatives.

Le vice-président Joe Biden et sa femme Jill, professeur d’université, ont déclaré 379.035 dollars de revenus en 2011 et payé 87.900 dollars d’impôts.

Les deux hommes qui postulent pour un nouveau bail à la Maison Blanche ont désormais rendu publics tous leurs revenus depuis 2000, ce que le multi-millionnaire Mitt Romney n’a pas encore fait. « Mitt Romney n’a pas encore publié ses feuilles d’impôts de l’époque où il a gagné des centaines de millions de dollars comme entrepreneur ou même comme gouverneur du Massachusetts, l’expérience dont il se prévaut pour postuler à la présidence », a déclaré Jim Messina, le directeur de campagne de Barack Obama.

Le républicain a révélé avoir payé 13,9% d’impôts sur ses revenus de 2010, estimés à 21,7 millions de dollars. En 2011, Mitt Romney a déclaré avoir gagné 20,9 millions de dollars et sa fortune entière est évaluée à 250 millions de dollars. Il n’a pas publié ses revenus pour les années précédentes.

Parce que la majorité de ses revenus proviennent d’investissements (revenus du capital) et non d’un salaire, Mitt Romney est soumis à une taxation moindre que la plupart de la classe moyenne américaine. Barack Obama prône un rééquilibrage de la fiscalité visant à imposer un taux effectif de 30% sur les revenus des personnes gagnant plus d’un million de dollars par an (environ 763.000 euros). Ce dispositif, baptisé « règle Buffett » du nom du multimilliardaire Warren Buffett qui la soutient, veut supprimer les niches fiscales permettant aux détenteurs de capitaux de bénéficier d’impôts réduits par rapport aux salariés.

LeVif.be, avec Belga.

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