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Obama : « La Russie paiera le prix »

Tom Vandyck
Tom Vandyck Tom Vandyck est journaliste et correspondant aux États-Unis pour le Knack.be

Le président des États-Unis Obama met la Russie en garde: si elle ne se retire pas d’Ukraine, elle devra en payer le prix.

Obama a lancé cet avertissement lors de la visite du premier ministre par intérim ukrainien Arseniy Yatseniouk à la Maison Blanche. Le président américain a réitéré ses accusations d’infractions du droit international et d’atteinte à la souveraineté nationale ukrainienne. Obama a également condamné le référendum « organisé au petit bonheur » dimanche prochain en Crimée qui doit décider du rattachement de la péninsule occupée à la Russie.

« La Russie peut choisir une autre voie » a déclaré Obama. « Nous espérons que le président Poutine empruntera cette voie. Mais s’il ne fait pas, j’ai toute confiance en la communauté internationale qui soutiendra le gouvernement ukrainien afin de conserver l’unité et l’intégrité du pays ».

« Nous ne nous rendrons jamais » a affirmé Yatseniouk. « L’Ukraine fait partie du monde occidental et le restera ».

Carotte diplomatique

Le ministre américain des Affaires étrangères John Kerry s’entretiendra vendredi sur l’Ukraine avec son confrère russe Sergueï Lavrov. Si ces entretiens échouent, les États-Unis et l’Union européenne ont l’intention d’annoncer de nouvelles sanctions contre la Russie lundi prochain.

Malgré ses menaces, Obama a agité une carotte diplomatique. Si la Russie se comporte décemment, on pourra parler d’une autonomie accrue pour les Russes d’Ukraine. Cependant, ces discussions ne pourront avoir lieu qu’après les élections ukrainiennes qui se tiendront le 25 mai.

Impôts et questions linguistiques

« Après un certain temps, ces élections pourront conduire à un arrangement différent pour la région de Crimée », a déclaré Obama. « Mais, avec un fusil braqué sur vous, c’est impossible ».
Plus tôt dans la journée, Yatseniouk avait déjà déclaré qu’il était envisageable de discuter de la Crimée. « Nous, le gouvernement ukrainien, sommes prêts à entamer un dialogue national sur la façon dont nous allons étendre les droits de la République de Crimée autonome, notamment en matière d’impôts et de questions linguistiques ».

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