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Obama étrille Trump sur la politique étrangère

Le Vif

La charge fut brève mais terrible: Barack Obama a dénoncé jeudi, depuis le Japon, l' »ignorance des affaires du monde » du républicain Donald Trump qui espère lui succéder à la Maison Blanche.

« Nombre des propositions qu’il a formulées démontrent soit une ignorance des affaires du monde, soit une attitude cavalière », a lancé le président américain en marge du sommet des chefs d’Etat ou de gouvernement des grands pays industrialisés (G7) à Ise-Shima.

M. Obama a encore ironisé sur un candidat plus préoccupé par « les tweets et les titres de la presse que par une réflexion en profondeur sur la politique à mettre en oeuvre pour assurer la sécurité et la prospérité de l’Amérique et la stabilité du monde ».

Le président américain, qui a par le passé affirmé sa conviction que le magnat de l’immobilier n’accéderait pas à la Maison Blanche, s’est aussi fait l’écho des inquiétudes des dirigeants de la planète qu’il rencontre régulièrement.

« Ils suivent cette élection avec beaucoup d’attention. Je pense que l’on peut raisonnablement dire qu’ils sont surpris du candidat républicain », a déclaré M. Obama, tout en évitant soigneusement de prononcer le nom de l’exubérant sexagénaire.

« Ils ne savent pas vraiment s’il faut prendre au sérieux certaines de ses affirmations. Mais ils sont, pour de bonnes raisons, ébranlés par ces dernières », a-t-il poursuivi, à la veille d’une visite historique à Hiroshima, ville frappée par le feu nucléaire américain en 1945. Les positions de l’homme d’affaires de New York inquiètent particulièrement en Asie.

Il a notamment proposé de retirer les troupes américaines en Corée du Sud et au Japon si les deux pays asiatiques n’augmentaient pas leurs contributions au budget pour le déploiement de ces forces américaines.

Il a aussi suggéré que Tokyo et Séoul se dotent de l’arme nucléaire pour faire face à la Corée du Nord. « On s’en tirera mieux si le Japon se protège lui-même contre ce fou en Corée du Nord », a-t-il lancé fin mars.

Récemment, celui qui met régulièrement en doute la réalité du changement climatique s’est prononcé pour la renégociation de l’accord de Paris sur le climat, conclu en décembre par plus de 190 pays.

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