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Obama et Sarkozy affirment leur complicité

Quand le président français parle de son homologue américain, il le décrit comme un partenaire. Pour Barack Obama, Sarkozy est son « cher ami ». Les rumeurs les disant agacés l’un par l’autre se voient donc démenties. Depuis de la visite de Sarkozy à la Maison Blanche, les deux chefs d’Etats s’envoient des fleurs.

C’est à se demander lequel des deux présidents complimente le plus l’autre. Après la rencontre entre Nicolas Sarkozy et Barack Obama mardi à Washington, les deux chefs d’États semblent devenus les meilleurs partenaires du monde.

On parlait pourtant d’un froid entre les deux dirigeants depuis le mois de juin 2009 après le départ anticipé du président américain lors de son séjour à Paris. M. Obama, une fois sa visite sur les plages du Débarquement terminée, était directement rentré chez lui sans passer par l’Élysée. Mais quand on le lui rappelle, il exalte le souvenir de son séjour français et remercie l’accueil qu’il a reçu : « Cette visite est une occasion de rendre au président et aux Français l’hospitalité qu’ils m’ont manifestée pendant mon séjour. »

Au terme d’une heure d’échange dans le Bureau ovale, c’est M. Obama qui a ouvert devant la presse le bal des éloges. « Je suis ravi d’accueillir mon cher ami, le président Sarkozy, à la Maison Blanche », a-t-il lancé, « Michelle (son épouse) et moi nous réjouissons particulièrement de recevoir Nicolas et Carla Sarkozy à dîner ce soir ».
Le président américain s’est ainsi efforcé de démentir les informations de presse qui évoquaient son « agacement » vis-à-vis de l’empressement de son homologue français à s’afficher à ses côtés.

Quant à la politique et les qualités personnelles de son invité, le locataire de la Maison Blanche a également tenu des propos élogieux. Il a ainsi félicité la décision de Sarkozy de réintégrer la France dans le commandement militaire intégré de l’Otan et son « discours éloquent » devant le Congrès fin 2007. Il a même confessé « admirer son énergie légendaire » depuis leur première rencontre en 2006.

Cette complicité déteint également sur les grands dossiers internationaux. Le dirigeant américain a assuré que les deux pays n’avaient « jamais été aussi proches », tirant un trait sur les différences qui les ont séparés, de la fermeté contre l’Iran à la régulation de la finance en passant par la lutte contre le réchauffement climatique.

Une complicité mutuelle
Sur le même ton, M. Sarkozy a longuement loué sa complicité avec M. Obama et leur « facilité à travailler ensemble ». « Pourquoi c’est facile pour nous de travailler ? D’abord parce que le président Obama, quand il dit quelque chose, il tient parole, et c’est extrêmement important », a-t-il poursuivi.

S’il a avoué que des divergences subsistaient, le président français a assuré qu’elles ne perturbaient pas leur relation. « Je ne vous le dis pas pour vous faire plaisir mais parce que c’est la vérité », a-t-il lancé, « il y a bien des dossiers qui auraient viré à l’affrontement à d’autres époques ».

Et dans le même souci de mettre un terme aux rumeurs de rivalité entre les deux dirigeants, M. Sarkozy a tenu à plaisanté : « Quand je suis entré, j’ai vu une grande photo du président Obama et j’ai bien peur que lors de votre prochaine visite, vous voyiez une photo bien plus petite, celle du président français. »

Le Vif.be, avec Belga

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