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Obama en Afrique du Sud et au Kenya (en images)

Muriel Lefevre

Quelque 15.000 personnes, dont des invités de marque comme la dernière épouse de Nelson Mandela, Graça Machel, l’ex-présidente du Liberia Ellen Johnson Sirleaf ou encore l’ancien secrétaire général de l’ONU Kofi Annan, sont attendues au stade Wanderers.

Chaque année, la Fondation Mandela confie à un invité de prestige le soin de prononcer un discours à l’occasion de l’anniversaire de « Madiba », né le 18 juillet 1918 et décédé le 5 décembre 2013. Après vingt-sept ans dans les geôles du régime raciste blanc, Nelson Mandela, icône mondiale de la lutte contre l’apartheid, était devenu le premier président démocratiquement élu de l’Afrique du Sud en 1994, poste qu’il a conservé jusqu’en 1999.

L’éloge de Barack Obama est très attendu, un an et demi après son départ de la maison Blanche. Son entourage l’a présenté comme son discours le plus important depuis sa retraite politique. « Il lui donnera l’occasion de livrer un message de tolérance, d’inclusion et de démocratie à un moment où l’héritage de Mandela est remis en question dans le monde », a précisé son conseiller Benjamin Rhodes au New York Times, une allusion directe à la politique de son successeur à la maison Blanche, Donald Trump.

Nelson Mandela et Barack Obama ne se sont rencontrés qu’une seule fois, en 2005, à Washington, mais éprouvaient une admiration réciproque.

Le premier avait été « fou de joie » lors de l’élection en 2008 de Barack Obama, « parce qu’il y voyait un moment clé dans l’histoire des Etats-Unis », a confié récemment le président de la Fondation Mandela, Sello Hatang. Quant à Nelson Mandela, il représente l’une des grandes références morales de Barack Obama, avec l’ancien président américain Abraham Lincoln et le défenseur des droits civiques Martin Luther King.

« Je fais partie des millions de personnes qui ont été inspirées par la vie de Nelson Mandela », avait confié Barack Obama en 2013. « Ma tout première démarche politique (…) fut une manifestation contre l’apartheid. » Le président américain avait fait le déplacement en Afrique du Sud pour les obsèques de « Madiba », « géant de l’Histoire, qui a conduit une nation vers la justice » et « dernier grand libérateur du XXe siècle ».

– « Inspirer le changement » –

Mais près d’un quart de siècle après la fin officielle de l’apartheid, l’Afrique du Sud a « juste débuté » sa « longue marche » vers la liberté, a estimé lundi Graça Machel, reprenant le titre de la fameuse autobiographie de son défunt époux « La longue marche vers la liberté ». « Nous avons encore un long chemin à parcourir », a-t-elle ajouté à l’AFP.

Le racisme attise toujours les tensions dans la « nation arc-en-ciel » et la pauvreté persiste dans le pays le plus inégalitaire au monde selon la Banque mondiale. A l’occasion du centenaire de la naissance de Nelson Mandela, sa fondation a appelé la population « à agir et inspirer le changement » au nom de « Madiba ». Les initiatives se multiplient: compétitions sportives, publication de témoignages de proches de Mandela, impression de nouveaux billets à son effigie;.. Cette année de festivités se conclura par un immense concert en décembre à Johannesburg avec les stars américaines Beyoncé, Jay-Z ou encore Pharrell Williams.

Avant son étape sud-africaine cette semaine, Barack Obama a effectué une visite au Kenya, pays d’origine de son père. Il y a notamment confié des souvenirs de sa famille kényane et inauguré un centre de jeunesse conçu par sa demi-soeur. Avant lui, plusieurs autres personnalités, dont l’ancien président des Etats-Unis Bill Clinton et le milliardaire et philanthrope américain Bill Gates, ont prononcé le discours annuel de la Fondation Mandela.

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