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Nouvelle diminution des franchissements illégaux de frontières extérieures de l’UE

En 2017, le nombre de personnes essayant de rentrer illégalement dans l’Union européenne (UE) a diminué pour la deuxième année consécutive, indique vendredi l’agence de garde-frontières et garde-côtes Frontex.

Environ 204.300 franchissements illégaux des frontières extérieures de l’UE ont été enregistrés l’an dernier, soit moins de la moitié des 511.371 cas constatés en 2016. Lors de l’année 2015, au summum de la crise de la migration, 1.822.177 cas avaient été répertoriés. La diminution la plus notable a eu lieu en Italie, en particulier durant la seconde partie de l’année 2017.

Les chiffres des six premiers mois étaient encore comparables à ceux de 2016, mais ont ensuite diminué de façon spectaculaire dès le mois de juillet. Sur l’ensemble de l’année écoulée, 119.000 franchissements illégaux ont été constatés dans la péninsule italienne. Un migrant sur sept arrivant dans cet Etat européen possédait la nationalité nigériane. La baisse des arrivées en Italie est en partie due à la collaboration de l’Union européenne avec la Libye pour tarir les flux de migrants sur la route dite de la Méditerranée centrale. Cette coopération de l’UE avec Tripoli reste toutefois la cible de nombreuses critiques en provenance d’organisations de défense des droits de l’Homme et des réfugiés.

Celles-ci fustigent en particulier les conditions de détention déplorables des migrants dans les geôles libyennes, ainsi que des cas d’esclavage. Depuis la fin de la révolte qui a renversé en 2011 le régime de Mouammar Kadhafi, la Libye est morcelée et sous la coupe de milices rivales qui détiennent des prisonniers. Les autorités libyennes n’ont cependant que peu d’emprise sur elles. En Grèce, 41.700 franchissements illégaux ont par ailleurs été constatés l’année dernière. La diminution était déjà notable en 2016 étant donné la conclusion d’un accord controversé entre l’UE et la Turquie pour limiter la migration illégale. La plupart des personnes arrivées sur les côtes de la République hellénique proviennent de Syrie et d’Irak.

Aux frontières espagnoles, les entrées illégales ont par contre augmenté, atteignant 22.900 cas, soit plus du double de l’année 2016 et un record absolu depuis le début des recensements par Frontex en 2009. Quarante pour cent de ces franchissements illégaux étaient concernaient des ressortissants algériens et marocains. L’organisation internationale pour les migrations (OIM) des Nations Unies a pour sa part estimé vendredi que 3.116 personnes ont péri en Méditerranée l’année dernière en tentant de rejoindre les rives européennes. (

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