Le Norvégien Jens Stoltenberg, Sécretaire général de l'OTAN © Reuters

« Nous avons besoin de voir un vrai changement dans les actions de la Russie »

Le nouveau secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, a appelé mercredi, le jour-même de sa prise de fonctions, la Russie à changer de « comportement » et ses actions en Europe de l’est et en particulier en Ukraine, tout en se disant favorable à l’établissement d’une relation « constructive » entre une Alliance atlantique « forte » et Moscou.

« Nous avons besoin de voir un vrai changement dans les actions de la Russie. Un changement qui démontre son respect du droit international », a déclaré l’ancien Premier ministre norvégien lors de sa première conférence de presse au siège bruxellois de l’Otan. « La crise en Ukraine, causée par l’intervention militaire de la Russie, est un défi majeur pour la sécurité euro-atlantique », a-t-il dit aux journalistes venus en nombre. « Nous allons continuer à soutenir pleinement une Ukraine indépendante, souveraine et stable. Chaque nation européenne doit être libre de décider de son propre destin », a-t-il poursuivi.

La Russie continue à violer la loi internationale et ses obligations internationales, a insisté l’ancien Premier ministre norvégien, dont le pays est l’un des quelques membres de l’Otan à partager une frontière commune avec Moscou. « L’Otan ne cherche pas la confrontation avec la Russie. Mais nous ne pouvons pas et ne ferons pas de compromis sur les principes sur lesquels notre Alliance et la sécurité en Europe et en Amérique du nord reposent », a assuré M. Stoltenberg, en citant l’article 5 du traité de Washington sur la défense collective.

Le nouveau secrétaire général a assuré qu’il n’y avait selon lui « aucune contradiction entre une Otan forte et notre effort continu de construire une relation constructive avec la Russie ». « Tout au contraire. Seule une Otan forte peut construire une telle relation au bénéfice de la sécurité euro-atlantique », a ajouté M. Stoltenberg, qui a succédé mercredi à un autre Scandinave, l’ex-Premier ministre danois Anders Fogh Rasmussen.

Il a annoncé qu’il se rendrait « dans les prochains jours » en Pologne, un des pays « de la ligne de front » en Europe de l’est face à l’expansionnisme russe, et en Turquie, voisine de l’Irak et de la Syrie, deux pays en partie aux mains des djihadistes sunnites de l’Etat islamique (EI, ou Daech). L’Otan a renforcé sa présence militaire en Europe de l’est et continuera à le faire « aussi longtemps que nécessaire », a souligné mercredi M. Stoltenberg.

Il a rappelé que les alliés avaient également déployé des missiles antiaériens Patriot à capacité antimissiles balistiques en Turquie pour accroître les capacités turques de défense aérienne et protéger ce pays, le seul de ses membres à partager une frontière commune avec la Syrie, d’une éventuelle attaque en provenance de ce pays en guerre civile.

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