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Nicolas Sarkozy demande à DSK de « s’expliquer avec la justice »

Dominique Strauss-Kahn s’est attiré les foudres du président-candidat après avoir accusé son camp de s’être servi de l’affaire du Sofitel pour le faire chuter.

A une semaine du second tour de l’élection présidentielle, Dominique Strauss-Kahn, ex-favori des sondages, a resurgi dans la campagne présidentielle. Le camp de Nicolas Sarkozy le somme de s’expliquer après ses accusations. Celui de François Hollande, de son côté, incite les président-candidat à garder son calme…

Dans un entretien publié par le quotidien britannique The Guardian, l’ex-patron du FMI a relancé la thèse d’un complot politique dans l’affaire Nafissatou Diallo. DSK explique ne pas croire que les faits qui se sont produits le 14 mai 2011 au Sofitel de New York soient un coup monté, mais estime que les suites de l’affaire ont été « orchestrées par des personnes ayant un agenda politique ». DSK viserait des personnes « liées à Nicolas Sarkozy », selon l’auteur de l’article, le journaliste Edward Epstein.

Ce dernier a par ailleurs accordé une interview à Libération ce samedi, nourrissant plus clairement l’hypothèse d’un piège, à la veille de la parution de son livre sur l’affaire. « Dominique Strauss-Kahn était déjà sous surveillance depuis plusieurs semaines et était devenu la principale ‘cible’ des services français en février ou en mars 2011. Ils surveillaient ses faits et gestes, ils savaient ce qui lui est arrivé au Sofitel parce qu’ils avaient forcément quelqu’un de l’hôtel qui les informait », avance-t-il.

Une « exploitation outrancière » de l’affaire par Nicolas Sarkozy?
« Trop, c’est trop! Je dis à Dominique Strauss-Kahn ‘expliquez-vous avec la justice et épargnez aux Français vos commentaires' », a lancé le président-candidat de l’UMP lors d’une réunion publique à Clermont-Ferrand, ce samedi après-midi.Plus tôt dans la journée, Nathalie Kosciusko-Morizet, son porte-parole, s’en était prise directement à François Hollande, le candidat socialiste à l’Elysée, assurant qu’en tant qu’ancien patron du PS (1997-2008) il « était forcément au courant » des agissements de DSK.

En réaction, un porte-parole du candidat PS, Bernard Cazeneuve, a dénoncé « une exploitation outrancière » de l’affaire par les équipes du président-candidat, « qui perdent à mesure que le scrutin approche leur sang-froid et leurs nerfs ». Quant à François Hollande, il déclare ce samedi à Radio J: « Je n’ai aucune information, donc je ne ferai aucun commentaire. S’il y a des faits qui attestent effectivement une complaisance ou une instrumentalisation, la justice sera saisie. »

Le Vif.be, avec L’Express.fr

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