Benjamin Netanyahu © BELGAIMAGE

Netanyahu rappelle à l’ordre le ministre de la Défense

Le Vif

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a rappelé à l’ordre lundi son ministre de la Défense dans un climat de tensions entre les deux hommes et d’interrogations sur la liberté d’expression dans l’armée et le rôle de cette dernière dans la société israélienne.

M. Netanyahu a convoqué Moshé Yaalon lundi après des déclarations de ce dernier tenues la veille et encourageant les officiers à dire ce qu’ils pensent, même si cela contredit leurs supérieurs ou leurs dirigeants politiques.

Selon les médias israéliens, ces propos de M. Yaalon ont provoqué la colère de M. Netanyahu, qui les aurait perçus comme une attaque contre lui et une remise en cause de la primauté du politique sur le militaire.

Les deux hommes ont publié un communiqué commun après leur entretien lundi matin, pour « clarifier les choses ».

« Il ne fait aucun doute, et il n’a jamais fait aucun doute, que l’armée est sujette et subordonnée à la direction politique et que les officiers sont libres d’exprimer leur opinion là où il est approprié de le faire », ont-ils dit.

L’armée, institution puissante et incontournable dans un pays constamment sur le pied de guerre où les hommes font 32 mois de service militaire et les femmes deux ans, est depuis plusieurs semaines au coeur d’un débat sur ses valeurs morales, sa liberté de parole et sa place dans la société.

Le chef d’état-major adjoint Yaïr Golan avait provoqué une levée de boucliers en dressant un parallèle le 4 mai, veille de la journée de commémoration de la Shoah, entre les « processus nauséabonds » à l’oeuvre en Allemagne avant la Seconde Guerre mondiale et certains « signes » observés en 2016 en Israël.

M. Netanyahu avait jugé ces propos « choquants ». Son ministre de la Défense avait, lui, soutenu Yaïr Golan.

Le Premier ministre israélien avait déclaré la querelle close quelques jours après en réunissant son ministre et l’état-major mais le ministre de la Défense l’avait rouverte dimanche soir en déclarant à une assemblée d’officiers: « Continuez à dire ce que vous pensez et faites le même si vos propos ne font pas partie du courant majoritaire ou des positions et des idées de vos commandants ou de la direction politique ».

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