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Naufrage en Italie : le commandant mis en cause, le bilan s’alourdit à 6 morts

La société de croisière Costa Crociere, propriétaire du Costa Concordia, dont le naufrage vendredi a fait au moins six morts, a reconnu que le commandant du navire avait « commis des erreurs de jugement » et n’avait « pas suivi les procédures » prévues en situation d’urgence.

« La justice, avec laquelle Costa Crociere collabore, a ordonné l’arrestation du commandant, contre lequel pèsent de graves accusations », rappelle la compagnie dans un communiqué transmis à la presse. « Il semble que le commandant ait commis des erreurs de jugement qui ont eu de graves conséquences » et que « ses décisions dans la gestion de l’urgence n’aient pas suivi les procédures de Costa Crociere qui sont en ligne avec les standards internationaux », poursuit la compagnie.

La société affirme toutefois que le commandant Francesco Schettino, entré à Costa Crociere en 2002 comme responsable de la sécurité et promu commandant en 2006, avait suivi avec succès tous les programmes de formation continue en la matière.

Elle rappelle également que les membres de l’équipage « font un exercice d’évacuation des navires toutes les deux semaines », et que « les passagers participent également à un exercice dans les 24 heures qui suivent l’embarquement ».

Le naufrage du Costa Concordia, qui a heurté un rocher à très faible distance de la côte, a fait six morts, une soixantaine de blessés et une quinzaine de disparus.

Les sauveteurs ont découvert tôt ce lundi matin le corps d’un homme dans l’épave du Costa Concordia, portant à six morts le bilan du naufrage de ce paquebot de croisière tout près de l’île italienne du Giglio.

Les pompiers, qui ont travaillé toute la nuit à la recherche des disparus, ont retrouvé à bord du navire le corps d’un passager qui portait son gilet de sauvetage. Il se trouvait sur le deuxième pont dans la partie encore émergée du navire. Il reste encore une quinzaine de disparus.

De nombreux survivants ont raconté des « scènes d’apocalypse » et de « panique » avec des bousculades entre touristes cherchant à monter sur les chaloupes, tandis que les membres d’équipage, dont certains ne parlaient ni italien ni anglais, n’arrivaient pas à faire descendre les embarcations.

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Le cauchemar du couple en voyage de noce

Un jeune couple sud-coréen en voyage de noce, qui s’est retrouvé coincé dans une cabine pendant trente heures après le naufrage du navire, a raconté le cauchemar enduré dans le froid et l’obscurité.

Han Ki-Deok et sa jeune épouse, Jeong Hye-Jin, tous deux âgés de 29 ans, ont raconté être allés se coucher vendredi soir après dîner. « Lorsque nous nous sommes réveillés, le bateau penchait », a déclaré Han à l’agence sud-coréenne Yonhap, depuis une chambre d’hôtel à Rome.

Le couple s’est engagé dans le couloir mais la pente était tellement forte que les deux jeunes gens ne pouvaient pas avancer. « Nous avons fini par glisser au fond du couloir et nous nous sommes fait mal », a raconté le jeune marié.

Le couple a alors décidé de rentrer dans sa cabine, où l’électricité ne marchait plus. Ils ont revêtu leur gilet de sauvetage et enfilaient à tour de rôle un gilet supplémentaire pour combattre le froid. Pendant les trente heures passées dans la cabine, ils se sont nourris de biscuits et d’eau.

Le couple a crié sans relâche pour attirer l’attention des secours, jusqu’à ce que leur gorge soit trop irritée, et soufflé dans les sifflets attachés aux gilets de sauvetage. Ils se sont promis, s’ils s’en sortaient, « d’avoir une belle vie ensemble », a raconté Han Ki-Deok.

Le couple a été amené à l’hôpital et le ministère sud-coréen des Affaires étrangères a rapporté qu’ils étaient en bonne santé. Le couple a dit qu’il était prêt pour un autre voyage, mais « certainement pas une croisière ».

Le Vif.be, avec Belga

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