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Mort d’otages au Niger : preuves irréfutables contre Aqmi

Une source sécuritaire malienne a annoncé lundi à l’AFP que des « preuves irréfutables » étaient retenues contre Al Qaïd au Maghreb islamique (Aqmi) dans l’affaire de l’enlèvement au Niger de deux Français tués samedi.

Vendredi 7 janvier, deux jeunes hommes de nationalité française sont kidnappés entre 22h30 et 23h30 (heures locales) au maquis « Le Toulousain », du quartier résidentiel du Plateau, dans le centre-ville de Niamey, la capitale du Niger. Deux individus « armés et enturbannés » auraient fait irruption dans le restaurant rempli de clients et auraient contraint les deux hommes à les suivre. Les deux Français « sont repartis avec eux à bord d’un 4×4 immatriculé au Bénin dans lequel d’autres hommes armés les attendaient », a témoigné un membre du personnel du restaurant.

Selon l’état-major français, l’armée nigérienne a « réagi très vite » et pris en chasse les ravisseurs dès l’enlèvement des deux Français. L’opération est rapidement coordonnée avec des éléments français présents dans la région.

Des traces d’Aqmi sur les lieux de l’attaque



Al-Qaeda au maghreb islamique (Aqmi) n’a rien revendiqué dans cette affaire et n’a pas formellement été désignée par les autorités françaises comme responsable de l’enlèvement des deux jeunes hommes. Cependant, des « preuves irréfutables » de l’implication d’Aqmi dans l’enlèvement de deux Français ont été retrouvées sur les lieux de l’attaque menée contre les ravisseurs, a affirmé lundi à l’AFP une source sécuritaire malienne.

« Il y a des preuves irréfutables qui accablent les terroristes. C’est Aqmi qui a fait le coup », a affirmé cette source jointe dans le nord du Mali et s’exprimant sous couvert de l’anonymat. La même source a assuré que « des documents d’Aqmi » avaient notamment été trouvés sur les lieux de l’attaque menée samedi contre les ravisseurs, ainsi qu’une carte et deux téléphones satellitaires.

Selon la source sécuritaire malienne, un convoi de véhicules d’Aqmi avait attendu les otages à la frontière entre le Mali et le Niger, « pour sécuriser » la fuite des ravisseurs.

À Paris, le Premier ministre français François Fillon a déclaré: « C’est quasiment sûr que c’était Aqmi » qui avait enlevé vendredi soir dans un restaurant de Niamey les deux Français de 25 ans, Antoine De Léocour et Vincent Delory. Les deux otages ont péri samedi, au cours d’une opération militaire menée par des forces françaises en territoire malien, selon M. Fillon.

Le Vif.be, avec l’Express.fr et Bega

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