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Mort d’Arafat : de nouvelles conclusions attendues au premier trimestre 2015

Les conclusions des expertises complémentaires demandées par les juges français chargés de l’enquête sur la mort du leader palestinien Yasser Arafat sont attendues au « premier trimestre 2015 », a-t-on appris de source judiciaire.

Début décembre 2013, les experts mandatés par la justice française avaient écarté la thèse d’un empoisonnement du chef historique des Palestiniens, décédé en novembre 2004 à l’âge de 75 ans à l’hôpital militaire Percy, près de Paris, après une brusque détérioration de son état de santé. La veuve d’Arafat avait annoncé peu après son intention de contester ce rapport, convaincue qu’il n’est pas décédé de mort naturelle.

« Sa demande de contre-expertise avait été refusée », mais les juges avaient décidé de commander des expertises complémentaires aux mêmes experts, dont les résultats sont attendus « dans le courant du premier trimestre 2015 », a expliqué le parquet de Nanterre (région parisienne). Trois juges français sont chargés depuis août 2012 d’une information judiciaire pour « assassinat », après une plainte contre X de Souha Arafat déposée à la suite de la découverte de polonium sur des effets personnels de son mari. La tombe d’Arafat avait été ouverte en novembre 2012 et une soixantaine d’échantillons prélevés sur sa dépouille répartis pour analyse entre trois équipes d’experts, suisse, française et russe.

En 2013, les équipes russe et française avaient exclu tout empoisonnement au polonium, contrairement aux Suisses. Les experts avaient constaté des doses supérieures à la moyenne de polonium-210, substance radioactive hautement toxique, dans le corps de Yasser Arafat. Mais pour les Français, la présence d’un gaz radioactif naturel, le radon, dans l’environnement extérieur, expliquerait ces fortes quantités.

Outre les expertises complémentaires qu’ils ont demandées, les juges français poursuivent leurs investigations « à l’international », a indiqué le parquet de Nanterre. Nombre de Palestiniens soupçonnent Israël, qui a toujours nié, d’avoir empoisonné Yasser Arafat avec des complicités dans son entourage.

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