Steven Mnuchin © AFP

Mnuchin compare la méthode des taxes aux sanctions sur la Corée du Nord

Le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin a fait un parallèle vendredi entre la méthode d’action du président Trump en matière de politique commerciale à celle utilisée pour les relations diplomatiques avec la Corée du Nord.

« Dès qu’on fait quelque chose il faut analyser les risques. Si l’on veut avancer sur l’objectif de favoriser les entreprises américaines, on doit prendre des risques », a affirmé M. Mnuchin sur la chaîne CNBC répondant aux objections selon lesquelles les massives taxes douanières sur l’acier pourraient provoquer des rétorsions dommageables à l’économie des Etats-Unis.

« Regardez la situation avec la Corée du Nord ! « , a poursuivi M. Mnuchin. Le président (Trump) a mis un maximum de pression » sur Pyongyang « et les sanctions ont marché », a-t-il estimé, affirmant que « maintenant, la Corée du Nord est prête à négocier ».

« C’est la même chose avec nos partenaires commerciaux. Nous devons défendre nos intérêts, aussi les taxes (douanières) sont-elles importantes pour préserver notre industrie de l’acier », a-t-il dit.

Il a confirmé que l’administration Trump avait « des discussions très directes » avec la Chine sur ses pratiques commerciales, l’objectif étant de réduire de 100 milliards de dollars sur un an, le déficit commercial avec ce pays.

Evoquant les exemptions qui pourront toucher d’autres pays que le Canada et le Mexique, M. Mnuchin a affirmé « avoir de nombreuses discussions avec de nombreux homologues ».

Il s’attend en outre à ce que d’autres pays bénéficient d’exemptions d’ici deux semaines. Selon lui, le secrétaire au Commerce Wilbur Ross va publier « très rapidement » des directives apportant des dérogations « à d’autres produits spécifiques ».

« Nous avons un président non conventionnel et c’est pourquoi on obtient des résultats auxquels on ne parviendrait pas sinon », a-t-il encore affirmé ajoutant que Donald Trump « n’était pas protectionniste » mais qu’il croyait « au commerce équitable ».

Le ministre des Finances s’est dit serein sur le départ du conseiller économique de la Maison Blanche Gary Cohn, en conflit sur la question des tarifs douaniers.

M. Mnuchin, qui comme Gary Cohn a passé une grande partie de sa carrière à Goldman Sachs, a assuré que celui-ci « n’était pas le seul à s’occuper du Commerce » à la Maison blanche, et qu’il y avait beaucoup de gens intéressés par son poste. « On prendra notre temps » pour le remplacer, a-t-il conclu.

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