Les migrants débarquent de l'Aquarius, à Valence, le 17 juin. © Kenny Karpov/Reuters

Migration : « Les chefs d’État européens suivent l’agenda du courant d’extrême-droite »

Le groupe des Verts/ALE au Parlement européen voit dans l’accord sur la migration conclu vendredi aux petites heures du matin par les dirigeants de l’Union européenne, un « enterrement du droit d’asile en Europe ».

« A l’avenir, il sera quasiment impossible de demander l’asile sur le territoire européen », ont affirmé les Verts dans un communiqué.

Confrontés au blocage de l’Italie et au refus d’un groupe de pays emmenés par les quatre de Visegrad (Pologne, Hongrie, Slovaquie et République tchèque) de jouer la carte de la solidarité dans la répartition des réfugiés entre États membres, les Vingt-huit ont adopté une batterie de mesures visant à aider les pays de première entrée (Italie, Grèce, Espagne) et décourager les migrations vers le continent.

Ils ont sans surprise reporté un accord sur la procédure d’asile et la révision du règlement de Dublin, qui envisage des quotas obligatoires d’accueil de candidats à l’asile entre États membres.

Ils ont en revanche apporté leur soutien à des centres « contrôlés » d’accueil des migrants secourus en mer, implantés dans des Etats membres « volontaires » pour distinguer rapidement les personnes éligibles à l’asile et les migrants économiques, ainsi qu’à des plateformes de débarquement à l’extérieur de l’Union.

« Les chefs d’État et de gouvernement suivent l’agenda du courant d’extrême-droite », estiment les Verts. Ils plaident pour une solution qui reste fondée sur la solidarité et jugent qu’en mettant à l’avant-plan le débat sur la migration, les gouvernements européens cachent « les vrais problèmes dans l’Union, spécialement l’augmentation des tensions sociales et des inégalités dans nombre d’Etats-membres ».

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